Après un week-end d'affrontements, la ville de Dakhla reprend son train-train quotidien. La présence de l'armée dans les quartiers a fini par dissuader tout le monde. Les affrontements entre populations de quartiers qu'a connus la ville de Dakhla, en marge du festival «Mer et désert», ont pris fin dimanche en début de soirée. Dans la matinée, l'armée, venue à la rescousse, a bloqué la circulation dans certains quartiers. Les va-et-vient étaient interdits. Le bilan est lourd : au moins un mort, des dizaines de blessés, des voitures incendiées, des magasins et agences bancaires saccagés… Jamais Dakhla n'a vécu pareil événement. A l'orée de la ville Dimanche soir, alors que la population de la ville essayait de se remettre du choc des événements, un monde parallèle est installé du côté du Bivouac, à quelques kilomètres à la sortie de Dakhla : les organisateurs et les autorités locales avaient convié tous les festivaliers à s'y rendre, le mettant de la sorte à l'abri, coupés de la ville et de se qui s'y passait. Alpha Blondy, malgré les circonstance, a finalement décidé de maintenir son concert de clôture du festival «Mer et désert», devant les quelque 250 personnes présentes sur place. Avec un «petit matos», disait-il, «ce soir, nous allons chanter pour les gens de Dakhla, ce soir il n'y a pas de prisonniers, Dakhla est-ce que vous êtes là» ? Non, la population de Dakhla n'était pas là, mais Casablanca, Marseille, Paris, Berlin, Londres, Biarritz, chantaient et dansaient le reggae. Alpha Blondy et 10 musiciens de son groupe ont monté une scène pour 300 personnes ! Si Freddy Mercury était là, il aurait dit : «Well, as i said before, the show must go on» (Que le spectacle continue).