La 5ème édition du Festival de Dakhla «Mer et Désert» a été annulée à cause des actes de vandalisme perpétrés par des éléments séparatistes qui ont tenté d'amplifier une rixe dans la nuit du vendredi au samedi 26 février. Les séparatistes du Polisario enveniment le climat festif du Festival de Dakhla. Cette manifestation baptisée «Mer et Désert», qui est à sa 5ème édition, a été annulée samedi 26 février. C'est ce qu'a annoncé, dimanche matin, Hamid Chabar, wali de la région de Oued Eddahab-Lagouira, gouverneur de la province de Oued Eddahab. Lors d'une conférence de presse, à l'issue du troisième jour du festival qui devait se tenir du 24 au 27 février, M. Chabar a annoncé officiellement l'arrêt du festival au grand désespoir des habitants de la ville et des spectateurs qui ont été estimés à 50.000 personnes. A l'origine de cette annulation, des actes de vandalisme perpétrés par des fauteurs de troubles à la solde du front séparatiste qui ont semé la terreur dans la ville. Le bilan dressé par le wali de Dakhla est lourd. Selon lui, les actes de violences ont fait 17 blessés légers, quatre véhicules ont été incendiés au moyen de bonbonnes de gaz subtilisées de certains commerces. Aussi les devantures de certains magasins, de quelques locaux de commerce, d'une agence bancaire et d'une agence de crédit ont été saccagés. «Des éléments séparatistes ont tenté d'amplifier et d'exploiter une rixe, circonscrite au départ, entre des jeunes dans la nuit de vendredi au samedi, pour porter atteinte au climat de stabilité dans la région», a souligné M. Chabar. Selon des témoins oculaires, les actes de vandalisme ont éclaté samedi près de la scène Hassan II vers 19 heures. La panique a touché tous les habitants de la ville de Dakhla, la circulation des voitures a été bloquée, et les locaux commerciaux fermés. «Une centaine de personnes ont attaqué l'hôtel «La baie d'or» où nous logeons. Mon frère a été blessé au niveau de sa jambe car ces individus ont cassé les vitres de l'hôtel en jetant des pierres sur les clients», a souligné l'un des témoins de ce drame. «Depuis hier vendredi vers trois heures du matin, la ville de Dakhla a connu des actes de vandalisme dégénérés par de jeunes des habitants de quartiers de la ville. Il s'agit des éléments séparatistes qui ont bénéficié du climat de liberté régnant dans le pays, ils ont voulu instrumentaliser et amplifier cet événement, au demeurant circonscris au départ, pour servir un agenda bien connu», a souligné Hamid Chabar. Et d'ajouter : «Les habitants de la ville ont organisé un sit-in pour dénoncer ces actes de vandalisme vers 4 heures de l'après-midi et ont appelé à l'ouverture d' une enquête judiciaire concernant ces violences». Le wali de la ville de Dakhla a également indiqué que trois quartiers ont été touchés par les violences, notamment les quartiers Tounsi, Ksikisate et El Ghofrane où 17 personnes ont été blessées. M. Chabar a ajouté que «conscient de notre pouvoir d'assurer la sécurité des habitants de Dakhla, on a contacté les élus, les chioukhs, les notables et les membres de la société civile pour les inviter à contribuer à la sérénité du Sahara marocain. On a procédé à l'annulation du festival Mer et Désert car nous sommes contraints d'assurer la sécurité de nos citoyens».