A l'annonce des résultats d'Attijariwafa bank pour l'année 2010, une chose est sûre : le groupe poursuit son développement. Rien ne semble l'arrêter ni le ralentir. Bien au contraire, sur certains dossiers, notamment celui d'“attijariwafa bank 2012“, le groupe a déjà dépassé ses objectifs. Des résultats positifs sur tous les fronts. Telle est la conclusion que l'on pourrait tirer des résultats d'Attijariwafa bank, rendus publics lors d'une conférence de presse ce lundi. Des résultats réalisés essentiellement grâce au «dévouement» des ressources humaines du groupe auxquels Mohamed El Kettani a rendu hommage. «Le défi que j'ai lancé à mes équipes à été relevé avec succès. Je remercie nos femmes et hommes pour leur mobilisation générale» a-t-il gratifié d'emblée. Une mobilisation qui a permis au groupe une captation «optimisée» de l'épargne. A fin décembre 2010, elle a totalisé 273,7 milliards de DH, soit une hausse de 7% par rapport à l'an dernier. Pour leur part, les crédits ont évolué de 10% pour atteindre 219,4 milliards de DH, dont 183,5 milliards au Maroc seulement. Le développement du réseau d'agences a permis de renforcer la présence de la banque dans les localités dotées d'une agence ou pas d'agence. L'année 2010 a été marquée par l'accroissement de 14% de ce réseau pour atteindre 2.088 agences dans 22 pays à fin décembre. Grâce à ce développement, la banque compte aujourd'hui quelque 4,6 millions de clients, dont 330.000 nouveaux arrivants uniquement au Maroc, soit un peu plus de 904 clients par jour. Pour accompagner cette hausse, les recrutements ont battu à leurs plus hauts rythmes durant l'année passée. Le nombre d'employés a ainsi atteint 13.314 soit une augmentation de 21% par rapport à 2010. Pour 2010, le groupe affiche un bilan consolidé de 306,7 milliards de DH soit représentant une hausse de 5,6%. Les fonds propres consolidés ont quant à eux grimpé de 13,1% pour atteindre 28 millions de DH. Côté résultats, malgré une année difficile, le groupe affiche un résultat net consolidé de 4,7 milliards de DH pour un résultat net part du groupe de 4,1 milliards de DH. Soit une hausse respectivement de 3,3% et 4,1%. Un modèle économique à toute épreuve Mais l'élément le plus significatif est de loin la robustesse du modèle économique du groupe, notamment à travers la gestion du coût du risque. «Celui-ci a été maintenu à un niveau très raisonnable» a affirmé El Kettani. Le coût du risque s'est fixé à 0,45% pour le social contre 0,58% en consolidé. «La robustesse de notre modèle de gestion des risques est également confirmée à travers la crise tunisienne» s'est félicité le PDG d'AWB. Ainsi, le groupe a constitué, par prudence, des provisions dans les comptes consolidés pour faire face à des risques potentiels futurs en Tunisie et en Côte d'Ivoire. Elles sont de l'ordre de 190 millions de DH pour le premier pays et de 135 millions pour le deuxième. A titre comparatif, «la BNP Paribas, banque référence en la matière en France, s'est constituée une réserve de 25 millions d'euros suite aux événements survenus dans ces deux pays», a commenté le PDG d'AWB. Pour rappel, AWB avait acquis durant l'année 2010, 80% du capital de BNP Paribas Mauritanie. Une opération dans laquelle le groupe Banque Populaire était partenaire et qui a permis, avec le lancement des activités bancaires au Burkina Faso, de renforcer la présence du groupe en Afrique. Pour 2011, El Kettani est plus que confiant : «Le travail réalisé depuis le 2 janvier 2011 nous rassure quant à l'atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés pour l'année en cours. La croissance, j'en suis sûr, sera au rendez-vous».