L'Internet des objets représente l'extension d'internet à des choses et à des lieux dans le monde réel. Selon John Curran, PDG du American Registry for Internet Numbers (ARIN), en quelque sorte la super autorité qui édicte les règles de nommage pour internet en Amérique du Nord, d'ici un an tout au plus, nous serons à court de noms de domaines (ex: www.lesoir-echos.com) qui permettent aux internautes de se connecter à leurs sites préférés. Cette information a également été confirmée par Vint Cerf, le père du protocole TCP/IP et l'un des fondateurs de l'internet. Il se trouve que dans les mois qui viennent, « l'internet des objets »(IDO) tant annoncé semble prendre une dimension visible sur le marché. L'internet des objets représente l'extension d'internet à des choses et à des lieux dans le monde réel. Il a pour but de l'étendre au monde réel en associant des étiquettes munies de codes ou d'adresses (URLs) aux objets ou aux lieux. Ces étiquettes pourront être lues par des dispositifs mobiles sans fil. On pense bien entendu aux étiquettes RFID qui font leur apparition, dans nos passeports par exemple, et qui pourraient servir aux objets à « dialoguer » avec des serveurs de manière autonome. Les usages sont nombreux : dans la santé, avec la mise en place de solutions de suivi à distance, en marketing, pour se divertir ou encore pour optimiser les dépenses d'énergie, ou dans l'éducation. Et c'est justement l'étendue possible de ces usages qui pose problème. Pour le seul RFID, déjà en 2005, IBM dénombrait 4 millions de transactions chaque jour. En 2010, ce constructeur évalue à environ 30 milliards le nombre d'étiquettes RFID produites dans le monde et 1 milliard de transistors par être humain. Actuellement, le protocole pour générer les adresses, IPv4, permet de coder les adresses sur 32 bits, ce qui donne un réservoir d'environ 4 milliards d'adresses. La nouvelle génération IPv6 permet d'allouer jusqu'à 4 milliards d'adresses… par personne sur terre. Sur le potentiel d'adresses disponibles, 94% ont été allouées à ce jour et les 6% restant devraient l'être dans le courant de l'année à venir. Il y a donc urgence en la matière. La solution passe par la migration vers le nouveau protocole IPv6 pour éviter les engorgements. Le passage en IPv6 permettra aussi d'améliorer le fonctionnement global du réseau. Pour ne pas rater cette échéance que certains comparent au bug de l'an 2000, il faut prévoir la migration en douceur vers le nouveau protocole en gardant à l'esprit que l'effort à consentir est tout de même bien plus faible que celui du passage à l'an 2000. D'autant plus que certains fournisseurs proposent déjà des environnements en IPv6.