Une frénésie qui a repris son trend haussier juste après les promesses de Fouad Ali El Himma, à la mi-décembre, de reconstituer les majorités à Rabat, Salé et Casablanca. Ces multiples changements qui affectent ou affecteront, dans un avenir proche, certains mairies ne sont pas sans rappeler le chamboulement de la majorité au conseil de la ville de Salé, opéré fin octobre 2010. Avec l'avènement de l'année, la carte politique poursuit sa mue : les défections sont légion et affectent plusieurs formations politiques. Seul constat, elles convergent quasiment toutes vers une seule destination, le PAM. Une frénésie qui, bizarrement, a repris son trend haussier juste après les promesses de Fouad Ali El Himma, lors de la réunion à la mi-décembre des élus de sa formation, de reconstituer les majorités à Rabat, Salé et Casablanca. Une annonce qui a donné le «La» à des démissions, d'abord au Conseil de la ville de Casablanca avec le départ de Abderrahim Ouattasse, ancien membre du PJD et de sa matrice le MUR, vers le RNI, une formation très proche du PAM. Cette démission serait annonciatrice de bien d'autres dans les rangs du groupe PJD à la mairie de Casablanca et le départ de Ouattasse, à lui seul, ne pourrait en aucun faire basculer les islamistes dans l'opposition, comme le souhaite le PAM. Cette défection, côté timing, a coïncidé avec celle de Mohamed Karimine, à la fois président de la commission des Finances à la chambre des Conseillers et président du conseil municipal de Bouznika, qui a décidé de claquer la porte de l'Istiqlal. Actuellement, il se donne du temps pour cogiter sur sa prochaine destination politique. Serait-ce le PAM ? Pourquoi pas ? A Rabat, les rumeurs sur un éventuel changement dans le tour de table de l'équipe aux commandes du Conseil de la ville se font de plus en plus pressantes. Le PAM, soutenu par les élus du MP, tente d'écarter uniquement le PJD de la majorité. Un changement qui n'aurait aucune incidence sur le fauteuil de maire, occupé par Fathallah Oualalou, puisque le premier secrétaire adjoint de l'USFP est, selon une source digne de foi, quasiment certain de remplir son mandat jusqu'à à son terme, c'est-à-dire en 2013. L'année où Rabat sera, l'espace de quelques jours, la capitale du monde en accueillant le Congrès mondial des villes. Non loin de la capitale, un autre Conseil de ville est sujet aux remous. Le même scénario qui se prépare pour la mairie de Rabat pourrait se reproduire à Salé. La coalition conduite par le PJD et le RNI est sur le point de se disloquer au profit du MP. Les amis de Mohand Laenser espèrent effectuer un come-back à la mairie. Avant les élections communales du 12 juin 2009, c'est Driss Sentissi, l'actuel président de la commission des Affaires étrangères à la première Chambre et gendre de Abbas El Fassi, qui était le président du conseil de la ville de Salé. Ces multiples changements qui affectent ou affecteront, dans un avenir proche, certaines mairies, ne sont pas sans rappeler le chamboulement opéré fin octobre 2010, au sein de la majorité au Conseil de la ville. Une date cruciale, puisqu'elle marque la concrétisation de la «coordination au niveau de la gestion de la chose locale dans toutes les régions», annoncée en juillet 2010, entre le PAM, le RNI et l'UC. Force est de constater que Tanger n'était que la première étape d'une tournée qui devrait faire escale dans plusieurs villes du royaume pour renforcer la coordination par l'arrivée de nouvelles recrues et, pourquoi pas, de nouvelles formations politiques. Le MP de Mohand Laenser est dans l'antichambre et l'USFP opte, officiellement, pour le wait & see mais «le pragmatisme politique», cher à certaines têtes d'affiche du parti de la Rose, finira par l'emporter.