La dernière enquête de l'OCDE révèlent les scores de la compréhension de l'écrit. Les enfants issus de la première génération d'immigrés, loin derrière les autochtones. Une tête bien faite vaut mieux qu'une tête bien pleine». Cet adage n'a jamais eu autant de sens que dans le dernier rapport du programme international de l'OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA). L'enquête vise en effet, non pas à mesurer le volume de connaissances accumulées par les apprenants, mais bien à évaluer les capacités de ces élèves à les transposer dans la réalité. La « littératie » On parle alors de «littératie», décrite comme «la capacité des élèves à exploiter des savoirs et le savoir-faire», mais aussi «à analyser et communiquer lorsqu'ils énoncent, résolvent et interprètent des problèmes qui s'inscrivent dans divers contextes». En somme, il s'agit d'avoir une vision sur le long terme des acquis de ces élèves, et sur leur capacité à les transposer dans leur vie quotidienne. Cet intérêt pour la compréhension de l'écrit s'explique par le fait que selon l'étude, la manière d'analyser un texte représenterait une variable efficace de prévoir le bien-être économique et social d'une nation. A côté, le nombre d'années d'études ne serait pas significatif de l'apprentissage réel des élèves. En effet, l'accumulation de diplômes qui tapissent les murs du salon n'a jamais renseigné sur la qualité de la structure d'un esprit. Il ne fait pas bon être immigré Les résultats de l'enquête permettent de dessiner le portrait robot des « mauvais lecteurs ». Parmi eux, les enfants issus de la première génération d'immigrés pâtissent de scores peu reluisants. Ces scores s'expliquent notamment par le fait qu'ils ont le plus souvent des parents analphabètes. Or il a été établi un lien étroit entre le niveau de compréhension et l'aide apportée par les parents. L'amour de la lecture ainsi que la capacité d'analyser un texte, cela s'apprend dès le plus jeune âge ! Ainsi, «les élèves dont les parents ont déclaré qu'ils lisaient des livres «chaque jour ou presque chaque jour» ou «une ou deux fois par semaine» à leurs enfants, durant leur première année primaire, ont obtenu de meilleurs scores que ceux qui ne bénéficiaient pas de cet encadrement. Lire une histoire à son enfant, et ce de manière régulière, constitue donc un véritable tremplin dans leur compréhension de l'écrit. Connaissance qui leur servira tout au long de leur vie ! L'émulation, mère de toutes les vertus Seulement, cette inégalité peut être corrigée. Chacun d'entre nous est passé par la case « élève » dans sa vie, et chacun peut confirmer que l'on apprend mieux lorsque le niveau de la classe est plus homogène. C'est ce que viennent confirmer les résultats de ce rapport, où les pays les plus performants sont ceux où des élèves de différents milieux socio-économiques se côtoient sur les bancs de l'école. Dispenser un enseignement de qualité à l'ensemble de la classe, sans distinction aucune (y compris par rapport à l'établissement d'apprentissage), serait la clé d'un meilleur rendement de l'éducation. La manière d'analyser un texte représenterait une variable efficace de prévoir le bien-être économique et social d'une nation