Le Tribunal administratif de Rabat a jugé irrecevable le recours de Najib. Boulif et deux autres conseillers municipaux du PJD contre l'élection de Fouad Omari du PAM comme maire de Tanger. mohamed jaabouk Le recours déposé par Ahmed Gharrabi, Mohamed Diaâz et Mohamed Najib Boulif, membres du conseil de la ville de Tanger du PJD, était destiné contre le chef du bureau de vote Mustapha Ouryachi, le maire de Tanger Fouad Omari, le wali de Tanger et le ministre de l'Intérieur qui représentent l'autorité de tutelle. La défense des plaignants avance une violation du code des collectivités locales, le non-respect du principe de la séance solenelle et enfin l'intimidation et les menaces contre les électeurs le jour de l'élection du maire. Dans un communiqué publié le 15 novembre dernier, le conseil régional du PJD avait annoncé que le nouveau maire de Tanger élu le 31 octobre dernier n'avait aucune légitimité tant que la justice n'avait pas dit son mot. Les conseillers du PJD qui ont déposé le recours considèrent que la procédure de l'élection de Fouad Omari est non-conforme avec la loi. Pour rappel, lors de la démission de l'ancien maire Samir Abdelmoula, quatre vice-présidents, dont Mohamed H'midi le deuxième vice-président, avaient aussi déposé leur démission pour permettre à l'élection de Fouad Omari, affirment les détracteur du PAM à Tanger. Selon une source proche du dossier déposé par les plaignants, celui-ci comportait plusieurs failles de procédure et de forme. Le premier mémorandum présenté par l'avocat des plaignants, Me Mohamed Chergui avait été refusé par le tribunal et un deuxième mémorandum corrigé avait été présenté par le même avocat. Cette faille avait été habillement utilisée par l'avocat de Fouad Omari, Me Mohamed Noureddine Cherif, qui souligne : «Selon les PV de la séance de l'élection du maire, les trois plaignants n'avaient pas déposé leurs candidatures, ainsi leurs recours est irrecevable selon l'article 70 du code électoral. Ce dernier donne le droit de recours à tout un chacun qui a un intérêt. Celui qui ne se porte pas candidat n'a aucun intérêt et de fait, aucun droit de recours». Pis encore, l'affaire de la mairie de Tanger n'avait pas enclenché la machine organisationnelle du PJD au niveau national. Seul le secrétariat du PJD de la région de Tanger-Tétouan avait pris l'initiative de déposer le recours. L'affaire était-elle perdue d'avance ?