Le 3e Congrès international sur le financement rural et agricole se tient du 28 au 30 octobre au Palais des Congrès de Marrakech. Au programme, l'étude et la gestion des risques en agriculture permettront d'envisager de nouvelles méthodes de financement agricole à destination des ruraux. Le congrès se trouve au point de rencontre de trois défis : la crise financière mondiale qui induit une nouvelle réalité, une nouvelle carte des risques et de nouvelles difficultés telles que la raréfaction de l'accès au crédit ; Une crise dont on ne sait pas encore si elle est vraiment déclarée qui est la crise alimentaire, résultant de facteurs structurels et conjoncturels tels que le coût des produits agricoles Enfin le défi du développement durable avec ses corolaires en matière de protection de l'environnement et la gestion des ressources naturelles». C'est par ces quelques mots que Tariq Sijilmassi, le président du Directoire du Groupe Crédit Agricole du Maroc, a ouvert la 3e édition de ce Congrès international. Très vite pointés du doigt, les aléas climatiques et la rapide croissance de la population mondiale ont rendu le secteur agricole de plus en plus vulnérable. Bien plus, sur le milliard de personnes qui, au niveau mondial, souffrent d'extrême pauvreté, 750 millions habitent en milieu rural et vivent de l'agriculture. Une réalité qui pousse, aujourd'hui, les associations internationales et régionales regroupant les organismes de financement dédiés au monde rural et agricole – NENARACA, CICA, AFRACA, ALIDE, APRACA – à trouver des solutions aux problématiques majeures et contemporaines de l'agriculture et de son financement. L'agriculture, enjeu vital des prochaines décennies L'agriculture reconnue comme un vecteur de développement essentiel, le Maroc la place désormais au centre de ses stratégies de développement national et de croissance à l'échelle internationale. L'objectif de ces trois jours : mettre en avant le rôle des institutions financières dédiées au financement agricole et rural, stimuler l'échange et la mutualisation des expériences et réfléchir au renforcement des actions menées par les organismes. «Notre impératif est de mettre l'accent sur la rationalisation et de renforcer la coopération. […] Peu de domaines économiques échappent à la globalisation. Il est illusoire de penser que des solutions autres que globales peuvent être utiles», explique René Carron, Président de la CICA, venant appuyer les propos du ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime du Maroc, Aziz Akhannouch : «Depuis deux ans, le Plan Maroc Vert porte l'ambition d'une agriculture moderne et exportative ». Des ambitions enthousiastes qui, quoique bien décidées à s'adapter au contexte économique international, nécessitent néanmoins la résolution d'un paradoxe: «Nous devons davantage nous impliquer et accompagner les politiques pour relever le défi du développement durable, mais, en même temps, nous sommes tenus par les contraintes d'une réglementation de plus en plus stricte», lance Sijilmassi. Au programme, l'étude et la gestion des risques en agriculture permettront d'envisager de nouvelles méthodes de financement agricole à destination des ruraux. Enfin, un zoom sur les alternatives pour une agriculture adaptée aux changements climatiques, viendra clore cette édition.