Un agent de police a interdit à l'activiste Willy Toledo de filmer, car ce dernier n'était pas accredité. Les sympathisants espagnols ont appelé l'ambassade d'Espagne à Rabat pour l'informer qu'ils seraient sont en danger. (Suite de la Une) mohamed el hamraoui … Un activiste sahraoui dénommé Mohmaed Mayara est intervenu pour pousser l'agent de police, ce dernier s'est défendu. L'incident a causé les blessures de Toledo, de Mohamed Mayara, de Sultana Khaya et de José Morales, porte-parole de l'Association de l'Uruguay à Lanzarote et du policier. Après cet incident les activistes espagnols accompagnés de Sultana Khaya se sont barricadés au domicile d'Ahmed Dadach au quartier de l'ERAC. Depuis cette maison, Toledo a envoyé des messages audio via un réseau web pour dénoncer et insulter les institutions du pays. Une journaliste espagnole des Iles Canaries, qui accompagne le groupe a vite lancé l'information affirmant que Toledo s'est cassé un doigt. Vers 22h00, un adolescent de 14 ans est sorti de la maison de Dadach en brandissant les couleurs du Polisario, des agents des forces de l'ordre qui se trouvaient aux alentours l'ont poursuivi. En même temps quatre Espagnols sont sortis de la maison Dadach pour s'opposer à la police. L'info a été donnée en direct via le Net. Au même moment un activiste du groupe «Sahara résistance» a donné un numéro utilisé en urgence par l'Ambassade d'Espagne à Rabat (0660915647). Le but est que les sympathisants espagnols appellent l'Ambassade pour dire que des Espagnols sont en danger à Laâyoune et mettre la pression sur l'ambassadeur pour alerter Madrid en urgence. Vers 23h05, la police avait évacué les alentours du domicile de Dadach. Les activistes espagnols ont aussitôt coupé la liaison via Internet en attendant la nuit du jeudi qui risque d'être mouvementée. Selon une source qui suit ce dossier : «Les services de sécurité et les autorités locales ont reçu un message : pas d'intervention des forces de l'ordre s'il n y a pas une manifestation sur les lieux publics». Selon une source locale, l'intervention de la police contre Toledo intervient suite à son refus de s'arrêter de filmer car il n'est pas autorisé à le faire : «Ces Espagnols sont rentrés comme de simple touristes». Le premier groupe d'Espagnols est arrivé le 26 septembre et est composé de Javier Arias Sopena, Garcia Diaz Silvia, Alvarez Garcia Rodrigo et Del Castillo Martin Raquel. Le deuxième, entré le 27 septembre, est composé de Carvajal Maria Carmen, Gallero Oscar Diaz Laura, Giminez Santiago, Lisbona Juan Andres, Luz Argiles, Raminez Marrero Ruiz et Toledo Guillermo alias Willy. Mercredi matin, et avant l'arrivée du deuxième groupe d'Alger dans la soirée, Willy Toledo nous avait déclaré par téléphone : «Nous sommes venus pour protéger les activistes sahraouis et non pour provoquer les forces de l'ordre, on s'attendait à ce qu'on nous refoule de Casablanca». Apparemment, au soir, la donne a changé et les activistes du Polisario de l'intérieur ont poussé les Espagnols à commettre leur première erreur. Selon une source bien informée, la situation risque d'empirer, après la venue jeudi soir du troisième et dernier groupe, puisque les Espagnols s'installent jusqu'à dimanche, si les autorités de Laâyoune n'expulsent pas Willy Toledo pour le motif que ces derniers avait proféré en direct sur le Net des insultes qui seraient indignes d'un personnage public.