Le procureur général près la Cour d'appel de Fès a fixé la date du 4 octobre prochain, pour le début du procès des 8 membres et dirigeants d'Al Adl Wal Ihssan poursuivis dans le cadre de l'affaire de l'avocat Mohamed Ghazi. Cette décision intervient quatre jours après que le Juge d'instruction près la Cour d'appel de Fès eut renvoyé, les détenus d'Al Adl Wal Ihssane devant la Chambre pénale de la même ville. Le Juge a décidé de poursuivre les sept adlistes : Mohammed Slimani, Abdellah Bella, Hicham Houari, Hicham Mesbahi, Azeddine Slimani, Abou Ali Lemnewer, Tariq Mehla pour enlèvement et séquestration sous torture, vol qualifié avec utilisation d'armes et violence, appartenance à un mouvement non autorisé. Concernant le huitième membre (Mohammed Baqloul), poursuivi mais en état de liberté provisoire, il est accusé d' appartenir à un mouvement non autorisé. La BNPJ avait interpellé à l'aube du 27 juin les sept membres d' Adl Wal Ihssane dont deux dirigeants locaux accusés d'enlèvement et de séquestration d'un avocat et cadre dirigeant à Fès de l'association du Chiekh Yacine et qui avait démissionné d'Al Adl Wal Ihssane. Selon des sources concordantes, Mohamed Ghazi, avocat au Barreau de Fès et membre du Cercle des avocats d'Al Adl et chef de section de la Jamaâ à Fès et Meknès avait déposé plainte auprès du Parquet pour enlèvement et séquestration après avoir déposé sa démission d'Al Adl. D'autre part, Al Adl affirme que ce dernier n'était qu'une taupe au sein de l'Association et qui espionnait cette dernière au profit de la DST. Lors du Ramadan, les familles des sept détenus avaient organisé , à Rabat, au siège de l'AMDH une conférence de presse. Leurs avocats avaient annoncé avoir déposé une plainte auprès du procureur du Roi à la cour d'Appel de Fès concernant les détails de la publication de la dépêche de la MAP où elle annonce que «la BNPJ est en train d'enquêter sur l'enlèvement et la détention d'un avocat à Fès », alors que la garde à vue n'avait pas encore débuté et que les plaignants n'avaient pas encore été entendus. Une autre plainte a été déposée auprès du procureur général à la Cour suprême contre la BNPJ, le 30 août, après la sortie d'un rapport d'expertise médicale sur les allégations de torture contre les sept détenus. mohamed el hamraoui