La séance de mardi a connu une confrontation entre le plaignant, l'avocat Mohamed El Ghazi, et les détenus. M ardi, les sept détenus d'Al Adl Wal Ihssane ont comparu devant le juge d'instruction. Une comparution qui s'est déroulée dans la Cour d'appel de Fès. Selon des sources au sein de la Jamaâ «l'interrogatoire qui s'est étalé sur environ 7 heures, de 11 heures à 18 heures, n' a en effet concerné que trois détenus. Il s'agit de Abdellah Bellah, Mohammed Slimani et Hicham Essabahi. Pour les quatre qui restent, l'enquête se poursuivra, le juge d'instruction a fixé la date au 31 août», selon les mêmes source . La séance de mardi dernier a connu également la comparution de Mohamed El Ghazi, l'avocat à l'origine de la plainte pour séquestration et torture. Le juge l'a interrogé individuellement, et procédé à une confrontation entre les trois détenus d'Al Adl Wal Ihssane et le plaignant. Contrairement aux précédentes auditions (des 1er et 13 juillet), «les proches des détenus et les membres de l'association ont tenu à boycotter la séance du mardi 24 août», déclare Hassan Bennajeh. La raison de cette décision ? «Chaque phase de l'enquête appelle certains préparatifs qui diffèrent bien entendu selon les circonstances», explique-t-il sommairement. En dépit de l'absence de toute manifestation ou sit-in des familles, l'audition des détenus de la Jamaâ a connu une forte présence des forces de sécurité aux alentours du tribunall de Fès. L'arrestation des disciples de Abdeslam Yassine a commencé le 28 juin dernier, date de l'enlèvement des sept détenus vers une destination inconnue. Après des heures d'attentes, il s'avère que les membres de la Jamaâ sont dans les locaux de la Brigade nationale de police judiciaire, d'où ils ont été transférés et incarcérés à la prison de Fès, suite à la plainte de l'avocat Mohamed El Ghazi qui dit être victime de séquestration et de torture par les sept disciples de Yassine. m.j