Après des semaines de silence, Kamal Rahmouni, le président de l'Association des travailleurs marocains en Espagne lance un appel «au dialogue» aux gouvernements marocain et espagnol pour une solution «rapide» à la question de la frontière avec Mélilia. La crise maroco-espagnole est sur le point de s'apaiser. C'est justement le moment choisi par l'Association des travailleurs marocains en Espagne (ATIME) pour commenter les derniers incidents racistes de Mélilia. Après des semaines de silence, Kamal Rahmouni, le président de cette ONG a lancé un appel au «dialogue» aux gouvernements marocain et espagnol pour une solution «rapide» à la question de la frontière avec Mélilia. Dans des déclarations à l'agence Europa Press, Rahmouni a souligné qu'il faut aborder la situation «avec un certain calme», demandant au passage de «ne pas tomber dans la provocation». Le président de l'ATIME n'a pas pour autant désigné les auteurs de cette «provocation». Visiblement, Rahmouni entend rester neutre face à ce problème pour ne point heurter les sensibilités des deux parties. Il a, par ailleurs, souligné l'importance du point de passage de Mélilia «notamment en été et durant le mois de ramadan», d'où son appel aux autorités des deux pays pour trouver une solution. Laquelle ? Fidèle à sa ligne de conduite, le président de l'ATIME ne souffle mot. Seulement, du côté espagnol, la solution serait apportée via l'installation d'une douane commerciale. Chose que Rabat ne pourrait accepter puisque ce serait une reconnaissance de la souveraineté espagnole sur la ville occupée de Mélilia. Dans ses déclarations à Europa Press, Kamal Rahmouni s'est dit confiant que les agressions racistes de ressortissants marocains par des éléments de la police espagnole au point de passage de Mélilia n'auront aucune incidence sur la communauté marocaine installée en Espagne. m.j