Mille cinq cents quarante-cinq, tel est le nombre des petites et moyennes entreprises (PME) créées par les fils des anciens combattants et membres de l'armée de libération dans la région de Béni Mellal, rapporte la MAP. Un chiffre qui reste tout de même signifiant au vu de la faiblesse de l'enracinement de la culture de l'entrepreneuriat dans l'esprit de la jeunesse marocaine. L'auto-emploi est perçu comme un risque, un gage de non sécurité que ce soit sociale ou économique. Le Marocain préfère généralement s'orienter vers le fonctionnariat plutôt que d'assumer la responsabilité de créer son propre emploi. Il faut dire aussi qu'outre la question de la culture, l'environnement économique ne s'y prête plus. Les casses-tête de l'accès au financement, les complexités des démarches administratives, les déboires avec la bureaucratie… autant d'obstacles dressés devant les futures entrepreneurs. A en croire certains, l'absence de transparence dans l'attribution des marchés publics, la cherté du foncier, la prédominance de l'informel et la concurrence déloyale… tuent la poule dans l'œuf. Et c'est dans cette perspective d'aider, d'orienter et d'inciter les fils des anciens combattants et membres de l'armée de libération à s'intégrer facilement dans l'effort national du développement économique et social. Créées avec le soutien du Haut commissariat aux anciens résistants et membres de l'armée de libération et d'autres organismes nationaux notamment l'Agence de développement social (ADS), ces entreprises offrent des opportunités d'emploi à 4.370 personnes, a indiqué le Haut commissaire aux anciens résistants et membres de l'armée de libération, Mustpha El Ktiri lors d'une rencontre mercredi à Béni Mellal. Ces actions entreprises, depuis 9 ans au profit de la famille de la résistance, témoignent de la place de choix qu'occupe l'approche de l'auto-emploi dans la démarche du Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération. «Elles ont abouti aux résultats escomptés, à travers la création de postes d'emploi», a-t-il ajouté. A noter que ces mesures de valorisation de l'élément humain dans l'action entrepreneuriale remontent à 200l, date à partir de laquelle une nouvelle approche d'orientation et d'encadrement de la 2e génération de la famille de la résistance et de l'armée de libération, a été adoptée pour son insertion dans le vie active en encourageant les enfants des anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération à adhérer à l'auto-emploi en vue de la création de leurs propres entreprises, d'après le Haut commissariat. En vue de baliser le terrain aux fils des anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, le Haut commissariat continue à déployer des efforts pour les faire bénéficier d'une formation qualifiante à même de les intégrer dans la vie active. Pour réaliser cet objectif, le Haut commissariat a ouvert des centres de qualification professionnelle et des instituts de formation des techniciens aux fils des anciens résistants en vue de leur perfectionnement et leur intégration dans la vie active, grâce à l'approche de l'auto-emploi et l'activité entreprenariale, apprend-on apurès du Haut commissariat. m.m (avec agences)