Une démarche participative pour associer tous les acteurs impliqués dans le tourisme. lusieurs mois avant les Assises du tourisme prévues à Marrakech le 14 octobre prochain, Yassir Zenagui le ministre du Tourisme, accompagné de sa dream-team a commencé son tour du Maroc pour écouter, analyser et intégrer les spécificités locales de chaque région afin d'élaborer une stratégie ancrée dans la réalité en tenant compte des contraintes et des atouts de toutes les destinations. Dans cet esprit de démarche participative, le ministère du Tourisme a également tenu à réaliser un bilan d'étape avec la presse pour partager les premiers fruits de son périple. Pour le moment, 3 régions, assez complémentaires, ont fait l'objet de visites: la Région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër peu connue actuellement comme destination touristique malgré son fort potentiel, Marrakech, la championne qui défie la crise et Agadir qui étend son offre à l'arrière-pays pour compléter le panel de ses attraits. A la question de savoir ce qui différencie la vision 2020 de sa mouture précédente, la réponse, claire, colle avec l'autre grand chantier de la décennie qu'est la régionalisation. La vision défendue se veut décentralisée pour tirer le meilleur bénéfice du patrimoine, de la culture et des atouts de chaque région. Le tourisme promu pour les dix ans à venir sera aussi placé sous le signe de la qualité. Côté chiffres, le ministre avance la bonne tenue du secteur qui a connu une croissance deux fois supérieure à celle du PIB national et insiste sur la dynamique vertueuse qui génère des emplois ainsi que sur la contribution du tourisme à l'économie nationale. Partant du constat que le Maroc possède nombre d'atouts inexploités et de la marge dont nous disposons avant d'arriver à la saturation de nos capacités, la question qui se pose est celle de l'adaptation de l'offre à la demande. Adaptation qui passe par un effort d'innovation mais aussi par l'exploitation de domaines nouveaux comme le tourisme familial, les niches de sport et bien entendu l'approche développement durable qui façonne la nature des offres. Parmi les autres objectifs fixés, celui de promouvoir la destination Maroc hors de ses marchés traditionnels en soulignant que Lonely Planet par exemple a érigé notre pays en cinquième destination mondiale préférée des touristes et celui d'attirer les grands opérateurs, investisseurs ou aménageurs autour de projets structurants. Pour le ministre, le Maroc est confronté à un déficit en communication relative à ses capacités d'accueil touristiques mais aussi à une sous-estimation de notre potentiel. Présents à la réunion, Messieurs Alami de la FNT, Ghannam de la FNIH, Omani du CRT d'Agadir, Bentaher du CRT de Marrakech et Karioune du CRT de Rabat ont chacun apporté leur contribution en insistant sur leurs attentes propres et sur la manière dont elle alimente la gestation d'une stratégie qui ne sera finalisée qu'après la synthèse des apports de tous les acteurs associés. La question qui se pose est celle de l'adaptation de l'offre à la demande touristique qui passe par des efforts d'innovation.