L e Conseil des ministres, réuni dimanche à Alger, sous la présidence du président algérien Abdelaziz Bouteflika, a adopté le décret présidentiel portant réglementation des marchés publics, a rapporté l'agence de presse officielle APS. En mai dernier, l'Algérie a entériné son programme d'investissements publics pour la période allant de 2010 à 2014 impliquant des engagements financiers de l'ordre de 286 milliards de dollars. Dimanche, l'adoption du nouveau décret constitue «une profonde révision de la réglementation en vigueur depuis près d'une décennie, en vue de prendre en charge plusieurs objectifs». Réduction de la corruption par la mise en place de nouvelles procédures d'approbation des marchés publics et mise en place des moyens favorisant la transparence dans la gestion des deniers publics et promotion de la participation des entreprises nationales à la satisfaction de la commande publique, sont à l'ordre du jour. Cette dernière mesure favorise clairement les entreprises à capitaux algériens face à leurs concurrents internationaux en faisant passer l'écart acceptable entre les offres nationales et les autres de 15 à 25%. S'ajoutent à cela un certain nombre de mesures pour encourager les entreprises algériennes dans les secteurs à forte croissance. Ainsi, le capital des sociétés spécialisées dans l'import-export doivent être détenu à hauteur de 30% minimum par un acteur local. Selon des observateurs locaux, les autorités algériennes ont décidé de réviser le code des marchés publics afin de permettre aux entreprises algériennes de décrocher plus de contrats dans les grands travaux et les services, et de limiter le recours systématique aux entreprises étrangères pour la réalisation de projets financés par l'Etat. Pour certains, il s'agit d'une mesure purement protectionniste visant à éliminer des concurrents plus compétitifs, mais une autre lecture est également possible. A l'heure où la crise économique et financière sévit partout dans le monde rendant plus difficile l'obtention de contrats, l'Algérie, profite du potentiel de son marché pour tirer le meilleur bénéfice du transfert de technologies et de la formation dans le cadre d'une relation de partenariat mutuellement avantageuse. Un véritable deal win-win en quelque sorte comme disent les battants. Les autorités algériennes ont décidé de réviser le code des marchés publics afin de permettre aux entreprises algériennes de décrocher plus de contrats dans les grands travaux et les services pour la réalisation de projets financés par l'Etat.