Dans le cadre du Festival culturel international d'Asilah, l'écrivain syrien, Hanna Mina, a reçu le prix Mohammed Zafzaf du roman arabe. Ce prix récompense l'ensemble de ses œuvres et leur contribution à l'enrichissent de la littérature arabe. Le parcours de cet écrivain est celui d'un autodidacte, engagé dans son temps et fasciné par l'univers marin. Né en 1924 à Lattaquié en Syrie, il avait quitté l'école très tôt pour faire de petits boulots. Travaillant au port, il développe une véritable passion pour la mer, que l'on retrouve omniprésente dans ses œuvres, comme dans «La voile et la tempête», «L'ancre» ou «Histoire de marin». Ses premières nouvelles sont publiées dans les journaux en 1942, puis après ses multiples casquettes professionnelles, de marin à barbier, il prend la voie du journalisme en 1947. Tout au long de son parcours, l'écrivain prend position contre l'oppression et l'injustice, notamment en soutenant les habitants de son quartier, un engagement qu'il payera en étant emprisonné. Ses romans distillent un mélange subtil d'intrigues littéraires avec des thématiques plus engagées et politiques. La remise de ce prix a été l'occasion pour l'écrivain marocain, Mobarak Rabie, de saluer le style distingué de Hanna Mina, son attachement aux principes intellectuels humains et aux valeurs universelles. Octroyant la somme de 10.000 dollars, le prix Mohammed Zafzaf du roman arabe est accordé tous les trois ans, en alternance avec le prix Tchikaya U Tam'si de la poésie africaine et le prix Buland Al Haidari des jeunes poètes arabes. C.G