B ien que cette nouvelle édition ait été marquée par des moments de préparation difficile, elle résulte de la volonté des membres de la Fondation Safi Horizons mais aussi des Safiotes, qui nous ont témoigné leur soutien et leur appétit de divertissement. La ville et sa population vont renouer durant ces quatre prochains jours avec leur tolérance, leur culture, leur diversité passée» L'arrivée à Safi, posée au pied de l'Atlantique, a un goût de sel marin, de vent qui caresse doucement le visage sous les envolées des mouettes, de chaleur accueillante qui enveloppe peu à peu le visiteur. Tombées sous le charme de la deuxième édition du Festival «Amwaj Assafi», 20.000 personnes se sont rassemblées le 12 juillet lors de la cérémonie d'ouverture qui s'est tenue dans l'enceinte de Dar Soltane, «La Maison du Sultan». Le lieu, hautement symbolique, n'a pas été choisi de manière anodine, pour lancer le coup d'envoi de cet évènement : il est façonné à l'image de la ville, et parle surtout de son histoire ancrée au fil du temps. Cette forteresse a en effet, grandi au contact de dynasties multiples. Almohades, Portugais, Saâdiens, Alaouites et Portugais s'y sont succédé. Aujourd'hui, Dar Soltane, est devenue le Musée national de la céramique, au service de la poterie, art confirmé de Safi. Initié par la Fondation Safi Horizons et son président, le réalisateur Nour-Eddine Lakhmari, le festival « Amwaj Assafi »', a attiré nombre d'artistes, de médias et de personnalités issues de la société civile et politique. Parmi lesquelles, Larbi Hassani Sabbari, wali de la ville, séduit par l'idée d'un festival de cette teneur, qui a vivement soutenu la première édition du festival l'année passée. L'émotion était de mise et palpable pour Nour-Eddine Lakhmari. «Bien que cette nouvelle édition ait été marqué par des moments de préparation difficile, elle résulte de la volonté des membres de la Fondation Safi Horizons mais aussi des Safiotes, qui nous ont témoigné leur soutien et leur appétit de divertissement. La ville et sa population vont renouer durant ces quatre prochains jours avec leur tolérance, leur culture, leur diversité passée», a-t-il précisé au Soir-échos. La soirée a battu son plein en accueillant sur scène, la chanteuse Oum, au micro et à la guitare. Naviguant entre la langue arabe et anglaise, sous des sonorités gnaoui et hassani mêlant instruments traditionnels et rythmes actuels, ses titres étaient de fait, en symbiose avec l'esprit du festival « Amwaj Assafi », placé sous le signe de la mixité. Une thématique, chère, aux personnalités représentant la Fondation Safi Horizons, présentes lors de la conférence de presse, qui a eu lieu, hier, à la Bibliothèque régionale. Saîd Laqabi, vice –président, Loubna Bennis, secrétaire générale, Saisa Nkhili, trésorière adjointe, ont souligné le caractère pluriel de cette seconde édition. Elles sont revenues sur les lieux, riches du patrimoine safiot et les temps forts du festival. Dar Soltane, la Place Moulay Youssef, située aux côtés de l'ancienne médina. L'endroit populaire, que les Safiot affectionnent particulièrement, accueillera la grande scène. Le Château de Mer, forteresse portugaise dominant la mer, emblème de la ville tiendra également de décor d'arrière scène et de théâtre destiné aux jeux de lumières. Hatim Ammor, Nass Ghiwane, Mazagan, originaire de la région, Daoudi, Carole Samaha et les groupes de Safi, nouveaux talents, comme Mouja, Aghar, Toufa Rythme ponctueront les différents rendez-vous scéniques. Belles promesses de rencontres qui feront rayonner Safi et notamment plus de 60 000 festivaliers, comme l'année dernière, explique une source proche de l'organisation, au Soir échos. La ville métissée accueille du 12 au 15 juillet 2010, la seconde édition du festival « Amwaj Assafi », en mettant en exergue, la mosaïque des cultures qui ont participé à son histoire. Au menu de ce programme artistique, des débats et des activités en faveur de la jeunesse seront proposées. Eclairage sur les jalons de cette jeune manifestation.