La genèse de cette commission, d'ailleurs une demande du groupe PAM, est tout sauf une sinécure. Le parti de l'Istiqlal a émis, au début, des réserves. L'OCE est un organisme relevant de la tutelle du ministre istiqlalien Abdellatif Maâzouz. ….Si le quorum (les deux tiers des membres de cette Chambre) est atteint, la commission pourrait démarrer en octobre prochain ses auditions et au passage éplucher les comptes de cet office. Chose qui ne peut que valoriser l'action de cette chambre ne bénéficiant pas d'une bonne réputation auprès des Marocains. Avant que le groupe PAM à la 2e Chambre ne demande pas officiellement la constitution de cette commission, les conseillers au sein de la commission du commerce ont interpellé le ministre Abdellatif Maâzouz sur ce qu'ils qualifient d'«irrégularités» de gestion à l'OCE. Selon les mêmes sources, Maâzouz s'est montré, au début, réceptif des observations soulevées par les conseillers avant d'opérer un revirement. C'est alors que le PAM s'est saisi de cette aubaine pour demander une commission d'enquête à l'Office de commercialisation et d'exportation, dirigé actuellement par Najib Mikou. Les conseillers veulent enquêter sur la situation actuelle de cet organisme créé en 1965. Autrefois, un passage obligé pour les exportations de produits agricoles et alimentaires, mais qui s'est métamorphosé au fil des années en coquille vide surtout depuis la libéralisation intervenue en 1986. L'article 42 du règlement intérieur de la 2e Chambre accorde le droit aux conseillers de constituer une commission d'enquête à condition de réunir la signature des deux tiers des membres de cette institution, soit 180. Le lancement de cette commission est un enjeu très important pour le PAM. C'est sa première demande de commission d'enquête et il entend bien la réussir à condition que les problèmes internes que traverse ce parti ne déteignent sur les objectifs de cette initiative.