Bon point pour nos plages. Le rapport sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade dévoile, cette année, une amélioration. Sur 129 plages réparties sur 23 wilayas et provinces ayant fait l'objet de l'étude, 96,7% (322 stations) sont conformes aux exigences réglementaires pour la baignade. Le rapport, présenté mercredi 30 juin à Rabat, indique ainsi une évolution positive de 1,4 % en comparaison avec l'an dernier où le taux de conformité atteignait 95,2%. Les plages dont les eaux de baignade sont jugées non-conformes ne dépassent pas, pour leur part, les 3,3%, soit 10 stations balnéaires. Les plages de M'diq, de Tanger-ville, de Nahla-Aïn Sebaâ, de Nahla-Sidi Bernoussi, de Chahdia (Casablanca) et de Sidi Ifni se retrouvent sur la liste noire. La non-conformité puise son origine dans l'influence des rejets d'eaux usées et dans la forte concentration de baigneurs à laquelle s'ajoute l'insuffisance des infrastructures d'hygiène (toilettes, douches, poubelles…). «Le nombre des plages non-conformes a reculé cette année. Il était de 15, en 2009, soit 5% du total des plages concernées par la surveillance, il est de 10, cette année», souligne Abdelhay Zerouali, directeur de la surveillance et de la prévention des risques au secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'environnement. Et de préciser que le rejet des eaux usées domestiques et industrielles représente, pour les eaux de baignade, un réel problème face auquel des projets tentent de trouver la meilleure solution (réutilisation des eaux usées). Autre problème d'égale importance : la qualité du sable. «Suite aux recommandations auxquelles ont abouti les rapports passés, nous avons entrepris l'analyse du sable des plages. Dix sites pilotes en font l'objet. Les résultats de ce travail dicteront sa suite, l'éventualité de le poursuivre ou pas. N'oublions pas que les analyses représentent un coût très important», rappelle Najlaa Diouri, directrice des ports et du domaine public maritime au ministère de l'Equipement et du transport. Le Maroc est, en effet, appelé à plus de performance et à s'aligner aux exigences européennes. En 2012, entrera en vigueur la Nouvelle directive européenne (NDE) de surveillance de la qualité des eaux de baignade. Le comité Qualité des eaux de baignade mandaté par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement est déjà à pied d'œuvre. Perspectives Des normes plus strictes Le Maroc compte adopter la Nouvelle directive européenne (NDE). Il est contraint de s'y conformer comme le lui impose la coordination international du label «Pavillon bleu». Plusieurs mesures ont été entreprises dans ce but. Il s'agit d'analyser et de surveiller six plages pilotes : M'diq, Agadir, El Jadida, Skhirat, Achkar et Sidi Rahal. Le comité en charge de l'étude devra identifier les sources de pollution pouvant affecter la qualité des eaux. Il devra, ensuite, saisir le comité de technique de normalisation pour l'actualisation de la norme en vigueur. La NDE impose un processus d'analyse s'étalant sur une période de quatre années.