Le rapport annuel sur la qualité des eaux de baignade vient d'être rendu public. Résultat: 283 stations de baignade ont été déclarées de qualité conforme aux normes nationales et internationales. 15 stations ne répondent pas aux normes. Cet été, les baigneurs peuvent faire trempette en toute quiétude. Le rapport annuel sur la qualité des eaux de baignade est des plus positifs. Sur un total de 298 stations de baignade ayant fait l'objet de prélèvements, 283 (soit 94,97%) ont été déclarées de qualité conforme aux exigences réglementaires pour la baignade. Cette année, 114 plages (31 au niveau de la Méditerranée et 83 au niveau de l'Atlantique) réparties sur 23 wilayas et provinces ont fait l'objet de surveillance et 3.289 prélèvements ont été réalisés. Les eaux de baignade des plages ont fait l'objet de contrôle entre mai et septembre 2008, avec une campagne de référence au mois de février 2009. Le rapport élaboré conjointement par le ministère de l'Equipement et du Transport et le secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement indique que 90,14% des stations méditerranéennes sont conformes aux normes de la qualité microbiologique. S'agissant de la zone Atlantique nord, qui compte 61 plages et 180 stations de surveillance réparties entre Tanger et Essaouira, 173 stations sont conformes aux normes de qualité soit 97,2%. Pour ce qui est de la zone Atlantique sud, qui compte 22 plages d'Agadir à Dakhla, 46 stations ont présenté des résultats conformes aux exigences réglementaires. Par contre,15 stations ont été jugées non conformes à la baignade. Parmi celles-ci, il y a lieu de relever les plages de Calabonita (Al-Hoceima), Martil et M'diq (Tétouan), Tanger-Malabata et Tanger-ville, Nahla ( Casablanca), Sidi Ifni (Tiznit). Cette année encore, Rabat et Salé ne dérogent pas à la règle. Toutes les stations qui y ont été contrôlées ont été jugées trop polluées. Selon le rapport, les stations non conformes subissent l'influence des rejets d'eaux usées ou connaissent une forte concentration de baigneurs, conjuguées à l'insuffisance des infrastructures d'hygiène.Une qualité dégradée de l'eau peut conduire à des affections de santé, le plus souvent bénignes, par contact cutané ou compte tenu de la possibilité d'ingérer ou d'inhaler de l'eau. Les baigneurs risquent de contracter différentes maladies ou infections de type gastro-intestinal, oculaire ou cutané voire des maladies graves comme l'hépatite et la fièvre typhoïde. C'est la raison pour laquelle ces derniers doivent veiller à fréquenter des sites surveillés où l'eau est conforme aux valeurs réglementaires et ne présente aucun risque. Le rapport recommande d'éviter de se baigner dans des plages de catégorie C (eaux momentanément polluées) et D ( eaux de mauvaise qualité). Les eaux de baignade doivent ainsi respecter la norme nationale NM03.7.200 et les normes internationales et directives de l'OMS/PNUE. «L'évaluation de la qualité des eaux porte sur la recherche des paramètres microbiologiques (coliformes fécaux) (Escherichia coli) et streptocoques fécaux (entérocoques) conformément à la norme nationale NM03.7.200,aux normes internationales et directives de l'OMS/PNUE, applicables à la surveillance sanitaire des eaux de baignade», souligne le rapport. Pour assurer un environnement sain et salubre au niveau des plages, le document met en exergue la mise en place au niveau des communes littorales des entités chargées de la gestion des plages, la promotion des investissements au niveau des plages par le biais d'équipement en infrastructures sanitaires ainsi que la mise en œuvre des programmes d'assainissement Le nombre de plages objet du Programme national de surveillance évolue depuis plusieurs années. Il est passé de 18 en 1993 à 114 plages en 2009.