Plus de 86 % des eaux de baignade au niveau des plages nationales sont conformes aux exigences réglementaires et à la qualité hygiénique, au titre de la saison en cours. Ce taux représente une nette amélioration par rapport à la précédente saison estivale, qui était de l'ordre de 72,28 %. Lors d'une conférence de presse organisée vendredi à Rabat, la direction de la surveillance et la prévention des risques et la direction des ports et du domaine public maritime ont présenté le rapport national de surveillance de la qualité des eaux de baignade pour la saison estivale 2003. Ce rapport montre les résultats des investigations de cette surveillance continue de la qualité hygiénique des eaux de baignade et de la salubrité des principales plages marocaines. Il atteste que les eaux des 31,1% des plages concernées sont de bonne qualité, contre 23,8% en 2001-2002 alors que celles représentant une qualité moyenne, catégorie B sont de l'ordre de 55,6%, soit mieux que les 48,2% de la saison précédente. Les eaux momentanément polluées sont de l'ordre de 9,5% alors que celles de mauvaise qualité représentent un taux de l'ordre de 3,8%. Dans l'ensemble, les eaux non conformes à la baignade sont de l'ordre de 13,4%, beaucoup moins que les 27,72% enregistrées lors de la saison de l'année dernière. Ces résultats ont été obtenus après des opérations de prélèvements effectuées sur 412 stations, situées au niveau de 79 plages réparties entre Saïdia et Dakhla, durant la période allant de juin 2002 à mai 2003. Les prélèvements et analyses, effectués au titre de cette campagne, ont été fixés suivant la norme marocaine de surveillance de la qualité des eaux de baignade, les normes internationales et les directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) applicables à la surveillance sanitaire des eaux de baignade. Les stations de surveillance ont été intégrées dans ce programme suivant des critères tels la densité moyenne journalière des baigneurs ou la présence d'une source de pollution susceptible d'affecter la qualité des eaux de baignade. Elles sont réparties sur trois grandes zones: la zone méditerranéenne (120 stations allant de Saïdia à Tanger), la zone atlantique nord (238 stations allant de Tanger à Essaouira) et la zone atlantique sud (54 stations allant d'Agadir à Dakhla). Les eaux déclarées non-conformes à la baignade sont situées dans des plages de Tanger municipale (milieu de la plage), Asilah-petite plage (autour du point de rejet d'eaux usées), Larache-Alquaous (milieu de la plage), Mohammedia-municipale (150 m autour du point de rejet), Casablanca-Aïn Sebaâ (toutes les stations à l'exception d'un tronçon de 250 m à l'extrémité sud) et Sidi Ifni (les stations situées au nord du camping, car elles sont influencées par le rejet). Il est à souligner que lorsqu'on dit que la plage de Mohammédia-municipale est non-conforme, la non-conformité se limite aux 150 mètres autour du rejet des eaux usées. La campagne de surveillance s'inscrit dans le cadre de l'opération «Pavillon Bleu », initiée par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, sous l'égide de SAR la Princesse Lalla Hasna. Un éco-label attribué par la Fédération internationale de l'éducation à l'environnement (FEE), une ONG représentée au Maroc depuis juillet 2002 par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement. Six plages pilotes, (Saïdia, Tanger, Aïn Diab, Haouzia, Essaouira et Agadir), feront l'objet d'une campagne qui débutera en 2004 avec la perspective de d'élargissement au niveau national dans les prochaines années.