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Les défis d'une économie émergente
Publié dans Les ECO le 12 - 05 - 2011

Si les performances de l'économie marocaine de ces dernières années ont été, d'une manière générale, encourageantes, voire assez positives, comme le laisse sous-entendre le Bilan commun du pays (CCA) pour le premier cycle de coopération, la consolidation à moyen et long termes de celles-ci sera «tributaire d'une meilleure gouvernance, de la mise en œuvre de règles de concurrence transparentes et d'une politique effective de protection des consommateurs et des usagers». C'est, pour l'essentiel, les défis qui se posent au plan interne, dans le cadre de l'émergence économique sur laquelle s'est lancé le Maroc. Selon les analyses et conclusions auxquelles sont parvenus les experts des Nations-unies et du gouvernement et qui ont justifié un réajustement des actions menées pour appuyer le Maroc, au regard de ses exigences en termes d'accélération de la croissance et des contraintes internationales auxquelles il est soumis, du fait de l'ouverture accrue de son économie, deux défis majeurs sont encore à relever. Il s'agit d'abord d'une «plus grande célérité» dans la mise en œuvre des réformes structurelles, afin de permettre une préparation optimale des entreprises et de l'économie à l'insertion dans l'économie mondiale, mais également, de «la convergence et de l'intégration des diverses politiques sectorielles engagées sous forme de plans ou de programmes et de leurs déclinaisons territoriales». C'est d'ailleurs là l'un des principaux griefs qui ne cessent d'être portés à l'endroit des différentes stratégies sectorielles mises en œuvre par le gouvernement, dans la perspectives de l'émergence économique souhaitée à l'horizon 2020. Ce constat est relativement valable, au regard de certains dysfonctionnements enregistrés lors de la mise en œuvre de ces stratégies, ou à leur réel impact sur le niveau de la population. La plupart des politiques sectorielles ont été, en effet, développées selon des visions, des logiques macroéconomiques, des objectifs et des mécanismes de financement propres à chaque secteur. C'est un travail complexe, qui exige des processus de concertation et d'appropriation, qui «n'ont pas encore été suffisamment activés», relève le document. Résultat, des progrès importants, certes, mais assez souvent, inégaux ont été réalisés dans la mise en œuvre de ces différentes réformes. C'est dans ce cadre que le nouveau plan d'action commun, s'articule plus dans une logique d'accompagnement, il est vrai, mais aussi de correction, force est de le reconnaître, en vue de capitaliser les efforts fournis, qui, enfin de compte sont orientés vers les mêmes objectifs. Le nouveau programme de coopération, dans sa conception actuelle, sera donc un important levier pour soutenir les efforts du Maroc à apporter des réponses concrètes aux défis posés par les enjeux d'une véritable émergence économique, qui tienne réellement compte de la dimension sociale et durable du développement. Les résultats attendus de la mise en œuvre des actions qui seront menées selon les cinq domaines d'interventions prioritaires convergent vers la traduction concrète de ces objectifs.
Renforcement de la qualité de l'éducation et de la formation
À travers cet axe, l'objectif sera de lever les contraintes et iniquités en matière d'accès et de rétention, de qualité et de gouvernance de l'éducation de base. Il s'agit en clair de consolider la généralisation de l'éducation pour tous, d'améliorer la qualité des apprentissages et aussi celle de la gouvernance du système d'éducation et de formation. Dans les hypothèses prévues, il faudra procéder à la reconduction totale ou partielle du programme d'urgence pour l'éducation. Sa mise en œuvre se fera de concert avec tous les acteurs institutionnels, opérateurs publics ou privés et partenaires au développement et nécessitera un budget estimé à 9.606.750 dollars, dont 7.700.000 sont à mobiliser.
Amélioration de la santé et de l'état nutritionnel de la population
Les actions qui seront menées dans ce domaine, devront permettre un meilleur accès à la prévention des maladies pour les populations vulnérables, à travers l'amélioration de l'accès aux services de soins de base. Un accent particulier sera mis sur la santé maternelle et infantile, mais surtout à la réforme du système de santé, à travers les stratégies ou plans nationaux déjà opérationnels. Le processus de régionalisation devrait servir de tremplin pour une mise en œuvre plus efficiente de ce chantier, qui nécessitera une enveloppe de 24.956.750USD.
Développement socioéconomique et réduction de la vulnérabilité et des inégalités
Intégrer véritablement, pour la première fois l'agenda du SNUC, est l'une des priorités nationales. Il s'agit de réduire la vulnérabilité et les inégalités, principalement celles liées au genre, à travers des appuis aux politiques et stratégies ou programmes de développement économique et social. Le rôle du SNU sera, à ce niveau, axé sur le renforcement et l'institutionnalisation des partenariats entre le public et le privé, mais également entre Etat et société civile. Cette dernière sera amenée, au même titre que le secteur privé, à jouer pleinement son rôle «de force de proposition». L'effort à consentir dans ce cadre suppose par conséquent, l'engagement d'actions à différents niveaux, pour qu'elles puissent à terme, engendrer les changements attendus. C'est pourquoi, une approche intersectorielle, intégrée et participative apparaît comme la condition sine qua non pour une prise en compte effective de tous les aspects liés au genre, au social, à l'économie et au spatial. Selon le Plan cadre, il s'agit d'un défi «essentiel pour assurer la durabilité du processus de développement, améliorer la cohésion sociale et garantir une répartition équitable des fruits du développement». Le véritable challenge tourne autour de l'instauration d'une véritable culture d'égalité, notamment entre les sexes, devant la loi et dans les faits. Cela impliquerait alors, un accès plus élargi à des services sociaux de qualité et «des moyens d'existence durables pour assurer la sécurité alimentaire et le bien-être économique et social pour tous». Le budget prévu pour ce programme s'élève à près de 65.437.500 dollars.
Consolidation de la gouvernance démocratique
Dotées d'une enveloppe de 19.764.000USD, les actions à mener dans ce cadre devraient se traduire par une appropriation progressive des partenaires institutionnels et des structures de la société civile, des principes de gouvernance démocratique sensibles au genre, «en les mettant en œuvre pour un développement humain, intégré, équitable et durable». D'une manière générale, il s'agira de poursuivre l'effort de modernisation et de démocratisation à travers le lancement de nouvelles réformes, principalement le renforcement des capacités des organisations de la société civile, pour qu'elles parviennent à «jouer efficacement leur rôle de mobilisateur de la participation citoyenne, de force de proposition et de demandeurs de compte aux pouvoirs publics». En parallèle, la modernisation des secteurs publics sera appuyée à travers, par exemple, des appuis aux plans d'action de lutte contre la corruption, la simplification des procédures administratives, l'e-gouvernement et le suivi-évaluation des politiques publiques. L'UNDAF entend également accompagner, à travers cet aspect, le nouveau chantier de régionalisation avancée, en portant un intérêt particulier à la valorisation des ressources humaines, la déconcentration et à la décentralisation, de manière à les intégrer au nouveau contexte.
Environnement et développement durable
C'est peut être l'occasion pour que la Charte nationale de l'environnement et du développement durable voie enfin le jour. La meilleure hypothèse pour la réalisation des objectifs assignés à ce niveau, est la promulgation de la Charte en fin 2011. La mise en œuvre des principes de cette Charte, conditionne en effet l'atteinte des résultats définis dans ce cadre et permettra d'assurer une cohérence entre les stratégies sectorielles et les priorités en matière d'environnement, d'adaptation aux changements climatiques et de gestion des risques. La promulgation de la Charte et la mise en œuvre de la stratégie de l'environnement et du développement durable devrait donc permettre de consolider le développement durable, notamment par la gestion optimale des ressources naturelles et du patrimoine culturel, l'adaptation aux changements climatiques, la préservation de l'environnement et l'amélioration des conditions de vie des populations. Le budget total requis pour ce programme est estimé à quelques 27.967.000 dollars.


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