Devant un large parterre de cadres, de directeurs d'entreprises, de banquiers et d'étudiants, le Club des financiers du Nord, qui regroupe les cadres financiers de près de 100 entreprises de la région, a présenté vendredi 23 avril à l'Institut supérieur du tourisme de Tanger les «zones franches et les opportunités d'investissement dans la région Tanger-Tétouan». Jamal Mikou, directeur de la Tanger Free Zone, ainsi que Jelloul Samseme, directeur du CRI de Tanger-Tétouan, et l'expert-comptable Mohamed Benmokhtar, ont présenté, de manière détaillée, les aspects réglementaires et fiscaux des zones franches de la région, principalement la TFZ, Tétouan Offshore et les différentes zones logistiques et industrielles qui gravitent autour du port de Tanger-Med. La Tanger Free Zone, qui fête ses 10 ans d'activité ce printemps, affiche sainement ses 340 hectares en exploitation, une extension en cours de 160 hectares à la limite des pistes de l'aéroport de Tanger et des investissements étrangers globaux de 600 millions d'euros en 10 ans pour quelque 45.000 emplois. Samseme, rappelant la définition d'une zone franche, a souligné le succès des zones franches marocaines qui représentent 10% de la production industrielle nationale aujourd'hui. Outre Tanger, Kénitra (automobile), Nouasseur (aéronautique), Nador (logistique, transformation), Fnideq (transformation) et Tétouan (offshoring) sont appelées à abriter des zones franches dans les 24 à 36 mois. Le grand avantage des zones franches tel qu'il est illustré par la TFZ est d'offrir une fiscalité simplifiée aux entreprises implantées et de fournir un guichet administratif unique aux investisseurs, qui va du registre du commerce à la délivrance du permis de construire. En outre, pour les projets d'investissements supérieurs à 200 millions de DH, l'installation en zone franche permet de bénéficier de plans de formation subventionnés, et d'une subvention pour une tranche du foncier ainsi que pour une tranche du bâti. Le principal bénéfice pour le pays d'accueil réside dans la création d'emplois et le transfert de compétences, et pour les actionnaires des zones franches, les plus-values réalisées sur le foncier. Outre la TFZ, 500 hectares au total, une assiette foncière de 5.000 hectares est mobilisée en tout autour de la zone du port Tanger-Med. TFZ, filiale de TMSA, l'Agence spéciale Tanger-Méditerranée est en charge de l'aménagement, de la promotion et de la gestion de la zone franche. Les zones franches de Tanger, de Tétouan ou demain de Kénitra ou de Nador sont organisées pour accueillir des industries de ce que le ministère marocain du Commerce et de l'industrie qualifie de métiers mondiaux du Maroc, c'est-à-dire l'automobile, l'aéronautique, le textile-confection et l'agroalimentaire. A partir cette année, le Club des financiers du Nord, que préside le directeur administratif et financier de la société Métragaz Noureddine Elouajih, décernera un prix annuel de la recherche en finances, une compétition réservée aux étudiants du supérieur et aux chercheurs.