Goldman Sachs pourrait être poursuivie en justice par la banque allemande IKB, ainsi que par les autorités allemandes et britanniques, après que la banque américaine a été accusée de fraude par le gendarme de la Bourse américaine. De son côté, l'Association des marchés financiers (AMF) a estimé que rien à ce stade ne permettait de dire que des agissement frauduleux avaient eu lieu en France dans le cadre de ce dossier. Pour autant, l'affaire Goldman Sachs pèse lundi en Bourse sur le secteur bancaire européen, les investisseurs craignant que les accusations de tromperie lancées par la Securities and Exchange Commission (SEC) contre l'établissement américain ne finissent par s'élargir à d'autres banques. Vendredi, la Securities and Exchange Commission a accusé Goldman Sachs d'avoir organisé une fraude dans la constitution d'un véhicule d'investissement monté avec le fonds Paulson & Co, ce que la banque dément. Mais ce nouveau rebondissement pourrait n'être que le prélude à l'ouverture d'une multitude de contentieux émanant directement de la crise des subprimes. La banque allemande IKB, qui a frôlé la faillite en 2007 et pratiquement perdu l'ensemble des 150 millions de dollars investis dans des titres immobiliers de Goldman sur lesquels a enquêté la SEC, a annoncé lundi qu'elle passait en revue l'ensemble de ses transactions financières réalisées durant la crise financière. Elle a ajouté qu'elle pourrait intenter des poursuites en justice, tout en précisant ne pas avoir jusqu'à maintenant d'éléments pour le faire.