Suspendues de la cote depuis la méga annonce de leur projet de fusion, les valeurs ONA et SNI ont repris leur cotation le vendredi 16 du mois courant, depuis que le CDVM s'est prononcé positivement sur le projet d'OPR, déposé le 1er avril. La première opération portera au préalable sur le retrait des titres ONA, à travers un consortium composé de SNI, Siger, de la Compagnie Gervais Danone, Banco Santander, Axa Assurance Maroc, Société générale marocaine de banques (SGMB), Investima et FIII. Ce consortium est mené par la SNI. Ce n'est qu'une fois cette opération réalisée que la deuxième OPR sur la SNI pourra avoir lieu. Celle-ci sera menée par un consortium composé de Copropar, Group Invest et Lafarge SA. Ce n'est qu'une fois ces OPR clôturées que les valeurs ONA et SNI pourront être radiées de la cote. S'agissant de l'ONA, le nombre d'actions visées s'élève à 8,66 millions d'actions, pour un prix de rachat arrêté à 1.650 DH. Le montant global de l'opération est de 14,29 milliards de DH. Quant à l'OPR sur la SNI, les actions à récupérer sont au nombre de 4,07 millions d'actions, dont le prix de rachat a été fixé à 1.900 DH. Le montant de l'opération s'élève à 7,73 milliards de DH. Les actionnaires auront la possibilité d'apporter, intégralement ou partiellement, leurs actions à l'offre. Les initiateurs s'engagent à acquérir de manière ferme et irrévocable la totalité des titres apportés à l'OPR, et aucun seuil de renonciation n'est envisagé. Une évaluation minutieuse Quant à l'évaluation des prix de rachat, le CDVM a relevé que les principes de transparence et d'égalité de traitement des actionnaires ont été respectés. Concernant les prix des actions des deux entités, la valorisation a été évaluée suivant la méthode des cours boursiers, ainsi que celle de l'actif net réévalué. Quant aux autres méthodes d'évaluation, notamment celle de l'actualisation des flux de trésorerie, elles ont été écartées, à cause de l'importante diversité des sociétés composant les groupes ONA et SNI et qui impliquent différents secteurs d'activité et autant de profils de croissance. Partant, le gendarme de la Bourse estime que «les projections à terme sont peu pertinentes et d'autre part, le taux d'actualisation à appliquer est instable». En outre, la méthode d'actualisation des dividendes a également été écartée, puisqu'elle ne reflète pas la totalité de la capacité bénéficiaire de la société, étant donné que les bénéfices non distribués ne sont pas pris en compte.