Au sein d'un environnement qui reconnaît plus la notion d'utilité, le design devient un vecteur de développement stratégique de l'économie. Dans le but de promouvoir ce métier au Maroc, trois conventions ont été signées hier lors de la journée mondiale de la propriété intellectuelle organisée par l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) sur le thème «Design et innovation», entre ce même office et la Fédération marocaine du design et du design industriel (FEMADE), le Technopark et l'Association marocaine de recherche et d'industrie (AMRI). Cette journée a été marquée par la présence des intervenants de renom tels que Mounia Boucetta, secrétaire générale du ministère de l'Industrie et du commerce et des nouvelles technologies, et Hicham Lahlou, designer. Ces derniers ont confirmé que le design occupe actuellement une place très importante au niveau de l'économie et de l'industrie marocaines. «C'est un véritable moyen de création de valeur ajoutée», annonce Mounia Boucetta lors du débat. Selon Adil Maliki, directeur général de l'OMPIC, «cette importance paraît clairement au niveau de l'industrie automobile, où seules les marques qui possèdent les plus beaux designs commercialisent le plus». D'ailleurs à travers le design artisanal et stratégique, le Maroc pourra devenir un pilier important dans l'échiquier international. Dans ce sens, Yassine Ouratou, vice-président de la Femade, a invité les décideurs marocains à suivre l'expérience italienne dans ce domaine. «Le gouvernement italien a agi à l'échelle internationale à travers sa diplomatie et ses représentations commerciales pour pouvoir créer cette notion de Made in Italie. À l'heure actuelle, toute appellation italienne apporte un gage pour l'acquéreur comme quoi c'est un produit de qualité et de design». Il enchaîne : «Au niveau géographique, le Maroc a un très bon positionnement. Il a toutes les opportunités pour devenir l'ambassadeur de l'Afrique dans le domaine. Mais la réussite de cette expérience reste conditionnée par le développement des compétences». Il faut dire que ces conventions auront comme objectif la création d'un cadre déontologique pour la normalisation du métier. Mais selon Adil Maliki, cela ne peut se réaliser que «si nos designers ont le réflexe de la protection de leurs projets». Dans le but de vulgarisation de la culture de protection des projets, l'Ompic lancera cette année une option de dépôt en ligne, ainsi que des bureaux de dépôt dans tout le royaume dont le premier sera au Technopark, pour des honoraires qui ne dépassent pas les 500 dirhams pour cinq projets.