* Un séminaire régional africain s'est tenu à Casablanca pendant 3 jours pour présenter certaines expériences avérées en matière d'innovation et de transfert technologique. * En matière de dépôts de brevets à l'international, le Maroc se place à la 3ème place du continent, avec une évolution de 56% par rapport à 2008. * Grâce au brevet d'invention, un nombre croissant d'entreprises ont désormais accès à des techniques de pointe. La recherche de nouveaux avantages concurrentiels implique l'effort permanent des entreprises à innover. C'était le principal message du séminaire régional africain sur le transfert de technologies de base. Mounia Boucetta, secrétaire général du ministère du Commerce, de l'Industrie et des NT, a fait cependant un constat alarmant à propos de l'apport des entreprises africaines dans l'innovation : «0,5% parmi les 160.000 demandes au niveau mondial représente la faible participation du continent africain, a-t-elle remarqué, ce qui nécessite de doubler d'efforts en matière de protection juridique pour que les entreprises puissent innover». En matière de dépôt à l'international et malgré un contexte de crise, le Maroc se place à la 3ème place du continent africain avec 25 demandes déposées en 2009. Soit une évolution de 56% par rapport à l'année précédente. Pour sa part, Adil El Maliki, Directeur de l'OMPIC, a insisté sur les enjeux dela sauvegarde de la compétitivité du tissu industriel et commercial marocain via la variable de la sensibilisation. «Nous avons besoin d'un environnement favorable à l'innovation pour permettre aux entreprises de tirer les fruits de leur création», a-t-il constaté. «Le système de la protection doit être vivant et avoir la capacité d'anticiper, a souligné le Directeur de l'OMPIC qui voit aussi dans «l'usage des système internationaux un moyen de renforcer la lutte contre la contrefaçon». Il faut souligner que les entreprises marocaines utilisent peu la procédure de dépôts de marques d'origine à l'international. En effet, depuis 2006, les dépôts semblent régresser puisqu'ils ont enregistré une baisse de 24% entre 2008 et 2009. «Ces résultats ne reflètent pas le vrai potentiel des exportateurs marocains, constate Adil El Maliki, l'OMPIC entreprend plusieurs actions afin de sensibiliser les opérateurs concernés sur les avantages qu'offre ce système. Il est à signaler que la plupart des marques marocaines protégées à l'international sont des marques du secteur agro-alimentaire. D'un autre point de vue, tout Etat a le droit de refuser l'extension de l'enregistrement international d'une marque sur son territoire. L'OMPIC Genève est le bureau international qui a seul la compétence de recevoir les demandes. L'OMPIC, pour sa part, est en droit de refuser l'enregistrement d'une marque étrangère au Maroc. Le rejet doit être motivé.