Ils seront tous là ! «Ils», c'est l'Arab States Broadcasting Union (ASBU), la Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (COPEAM), l'Union européenne de radiotélévision (UER) et la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) avec son président directeur général, himself, Fayçal Laraichi. Même l'ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu y sera. Et si «ils» se réunissent, ce mercredi 24 mars à Rabat, c'est pour la présentation du projet régional d'information Euromed-news financé par l'Union européenne. La bonne nouvelle, c'est que le projet prévu pour une période allant de mars 2009 à février 2010, a été reconduit jusqu'au mois d'avril 2010. Un an plus tard, où en est-on ? Avec à sa tête le groupe France Télévisions, le Consortium Euromed-news compte plusieurs organismes internationaux (ASBU, COPEAM, UER) ainsi que des radiodiffuseurs publics représentant les pays du sud du bassin méditerranéen (EPTV en Algérie, JRTV en Jordanie, LJB en Lybie, ORTAS en Syrie, Téléliban au Liban et la SNRT au Maroc). La mission de ce consortium : «Informer les populations de la région des actions soutenues par l'Union européenne au bénéfice de la zone de voisinage, dans le cadre du dialogue interculturel existant entre les deux rives». Pour ce faire, les membres associés sont chargés de la réalisation et la diffusion de 300 sujets news, 40 magazines de 13 mn et neuf documentaires de 26 mn.Un cahier des charges bien rempli dans lequel la SNRT ne chôme pas : sept sujets de news par mois, soit un total 70 réalisés pendant la durée de la convention ainsi que huit magazines et deux films documentaires. Les news, c'est fait. C'est d'ailleurs le premier atout de la chaîne question audience (selon les chiffres de Marocmétrie). Même les internautes peuvent y accéder à travers le portail de l'Euromed-news (rubrique «Grille des programmes»). Par contre, pour ce qui est des magazines, vous n'y trouverez rien. Et pour cause, trois sont «en cours de réalisation», selon la chaîne. Même chose pour les documentaires, dont un est également «en cours réalisation». Un an après la signature de la convention par Mohamed Ayad, directeur général du pôle public, et Alain Belais, directeur des relations internationales à France Télévisions, l'opérateur marocain n'a donc pas encore finalisé son cahier des charges. Sachant cela, ces deux mois de sursis accordés par l'UE prennent plus une allure de «délai de livraison» qu'une aubaine gentiment accordée par l'organisme international. D'autant plus quand on connaît le système extrêmement rigoureux auquel répondent les projets financés par l'UE.