Nareva Holding vient de rejoindre l'aventure Desertec. La filiale de l'ONA, spécialisée dans les métiers de l'énergie et de l'environnement, a rejoint officiellement, avec trois autres entreprises, la joint venture de l'Initiative industrielle Desertec (DII). Les nouveaux associés du projet s'appellent ainsi Enel Green Power (Italie), Nareva Holding (Maroc), Red Electrica de Espana et Saint-Gobain Solar (France), selon la DII, dont le siège se trouve à Munich. Lancée en 2009, l'initiative allemande compte à présent 16 sociétés. Elle est chargée de piloter les investissements pour la construction d'un vaste réseau de centrales solaires à concentration et de parcs éoliens en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. En prenant part à ce gigantesque projet, Nareva ouvre le champ au secteur privé marocain comme partenaire de cette future centrale solaire du Sahara. «En accueillant d'autres entreprises d'Europe et d'Afrique du Nord, nous franchissons un pas important dans l'internationalisation réelle de notre initiative industrielle», affirme Paul van Son, PDG de Desertec. Pour le PDG de Nareva Holding, Ahmed Nakkouch, Desertec est un projet ambitieux qui peut se traduire par des «opportunités intéressantes». La poursuite en commun de ce projet visionnaire, qui ouvre une nouvelle ère pour les énergies renouvelables est «un effort qui en vaut la peine», soutient le patron de Desertec. Signalons que Desertec est une initiative industrielle unique en son genre, menée par 12 entreprises, dont les allemands Siemens, Solar Millennium, Munich Re, RWE, Schott Solar, ou encore l'espagnol Abengoa et le suisse ABB. Fondée en 2009 sous le nom de Desertec Industrial Initiative, la DII s'est donnée pour objectif de créer le cadre nécessaire pour une production d'énergie «durable et respectueuse de l'environnement à partir du potentiel énergétique des déserts du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord» et de préparer la connexion avec le marché européen de l'énergie. Ce projet vise à couvrir 15% des besoins en énergie de l'Europe et «une part considérable» de ceux des pays producteurs d'ici à 2050.