Apprentissage, éducation, partage, réseautage, divertissement... le Web est apparemment le passage obligé pour les jeunes. Même notre ministre de la Jeunesse en est convaincu. Le département de Moncef Belkhayat aurait mené des études à ce propos. Dans ce flot d'infos et d'images sur la Toile, que fait-on pour convaincre nos juniors et nos seniors de consommer marocain ? Pas grand-chose ! Tapez «Maroc» comme mot-clé sur Google.ma et vous verrez... Et pourtant, on parle du moteur de recherche le plus visité et le plus influent au monde. A tel point que l'Italie n'a pas pu résister à la conclusion d'un accord «politique» donnant le droit à l'entreprise californienne d'accéder à l'ensemble de ses bibliothèques nationales. Une première. Encore mieux, Google va numériser et mettre online pas moins d'un million d'ouvrages édités avant 1860. Rien que ça. Quant à la question de savoir si l'approche du géant du Web est conquérante ou pas, là n'est pas vraiment l'enjeu. La balle est surtout dans le camp des Etats. Des garde-fous sont indispensables. Le cas de la France, qui prend les précautions nécessaires dans son partenariat avec Google, en est témoin. Pour en revenir à celui du Maroc, riche d'un grand patrimoine, il est temps d'investir massivement la Toile. Le contenu, qu'il soit à caractère économique ou culturel, existe, tout dépend comment le rendre attrayant sur le Web. Difficile alors d'ignorer la force de frappe de Google.