La société civile a commencé à formuler ses propositions de réforme constitutionnelle. Pour les ONG chargées des la défense des droits de l'homme , il s'agit surtout de mettre l'accent sur des aspects qui restent bien en dehors des préoccupations des partis et des syndicats. Le mouvement associatif représenté au sein de la Commission de révision de la Constitution, par Amina Bouayach, «va concentrer ses demandes sur les domaines de la justice et des médias», souligne un membre de l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH). En ce qui concerne les préparatifs du tissu associatif et du temps nécessaire qui a été accordé pour la préparation des propositions, la même source note qu'une «commission composée de membres du Conseil national de l'organisation a été chargée de la formulation des propositions de l'OMDH au sujet de la révision de la constitution, conformément aux valeurs et à l'idéologie de l'organisation». L'AMDH pour sa part compte également réitérer ses demandes relatives à la refonte totale de l'article 19 de la Constitution. Demande cruciale Cette demande, cruciale aux yeux de l'Association présidée par Khadija Ryadi, a déjà été largement abordée dans plusieurs propositions faites par le PPS et le PJD, devant la commission présidée par Abdellatif Menouni, sans qu'il y ait eut une convergence de vues sur le statut religieux du souverain. La commission ne s'attend pas, d'ailleurs, à ce que le mouvement associatif s'attarde trop sur cette question, alors que ses instances dirigeantes ont déjà validées plusieurs autres demandes. Notamment celles relatives à «la reconnaissance constitutionnelle de la mission d'encadrement des citoyens, semblables à celles reconnues aux syndicats ou encore la constitutionnalisation du droit d'information des citoyens et leurs protections contre tous les types d'abus», comme le souligne un militant associatif proche du mouvement consumériste.