Près d'un an après la visite de Nawal El Moutawakel, c'est au tour de l'actuel ministre de la Jeunesse et des sports, Moncef Belkhayat, de se rendre, samedi dernier, sur le chantier du grand stade de Marrakech pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de construction de ce complexe. De 72% sous l'ère de la championne olympique, ces travaux, toujours en cours, ont atteint aujourd'hui 90%. Réalisé sur une superficie de 58 ha, et avec un investissement d'environ 1 milliard de DH, le nouveau stade de Marrakech devrait être inauguré avant la fin 2010. «Vu les conditions climatiques un peu particulières, la mise en place des équipements sportifs va prendre un peu de temps, mais le stade sera prêt au plus tard en juin ou juillet prochains », explique Saïd Boukhari, directeur des Sports. En attendant, sur la maquette, le nouvel édifice est un vrai bijou. Rien à envier aux autres stades européens. A première vue, cet ouvrage ressemble un peu à celui de Gênes, à une différence près, c'est que le nouveau stade de la ville ocre a une âme qui lui est propre. Autrement dit, dans sa conception, l'architecte s'est inspiré du patrimoine architectural de Marrakech, notamment les remparts et les tours de l'ancienne muraille de la cité historique. Comme le stade de France D'une capacité d'accueil de 45.000 places, dont 37.130 couvertes, ce complexe comprend, entre autres, un stade principal de football avec une piste d'athlétisme de 8 couloirs, un stade annexe de football avec une piste d'athlétisme de 6 couloirs, un parking de 7.500 places, 4 accès spécialisés pour handicapés, 20 issues pour évacuation, 31 points de restauration et 4 blocs de premiers soins en tribune, des salles de conférences et 98 caméras de surveillance. Un stade qui répond aux standards internationaux les plus exigeants. La gestion de ce nouveau-né sera confiée à la société Songeres (Société nationale de réalisation et de gestion des stades), créée en novembre 2008. «En fait, tous les nouveaux stades, à Marrakech, Casablanca, Agadir et Tanger, seront gérés par la même société», confie Boukhari. Comment sera géré, alors, celui de Marrakech ? «A travers la mise en place d'un business plan. Car ce n'est pas un match de football, un week-end sur deux, qui fera vivre le stade», précise le directeur des Sports. C'est d'ailleurs l'une des nouvelles stratégies du ministère de la Jeunesse et des sports et qui consiste à diversifier les recettes afin d'assurer l'entretien et la préservation de ce stade. Comme ailleurs, le stade de France par exemple, il y aura, outre les compétitions sportives, des activités liées au spectacle et à l'animation. Et ce n'est pas ce qui manque à Marrakech. Pour ce faire, le ministère envisage de conclure des accords de partenariat avec des opérateurs du secteur privé. Belkhayat serait-il en train d'adopter un concept en vogue en ce moment : les arènes de football ou les complexes à multifonctions ? Des stades au service du tourisme.