L'annonce a été faite par Kamal Hidan, directeur régional de l'Agriculture. Dakhla aura son salon de l'agriculture, le premier du genre de la région Oued Eddahab-Lagouira, qui sera organisé au cours de la deuxième semaine de mai. Le salon constituera une occasion de mettre en valeur les produits du terroir, en somme toutes les activités agricoles de la région. Une réelle plate-forme d'échanges entre professionnels, nationaux et internationaux.Lors de son exposé sur le plan agricole régional, Hidan a souligné l'importance de la filière de l'élevage, notamment camelin. En présence des responsables des services centraux du ministère de l'Agriculture et de la pêche, il a évoqué les mesures prises pour atténuer les effets de la sécheresse sur la région : le plan vert régional de l'agriculture et le plan national pour le développement camelin. Le vaisseau de l'économie du désert La région Oued Eddahab-Lagouira compte deux unités territoriales agricoles. La première, située au niveau de la zone côtière, est dédiée aux cultures intenses et à forte valeur ajoutée (cultures des primeurs). S'étendant sur une bande littorale longue de 100 km et large de 30 km, se caractérise par un climat doux tout au long de l'année et des ressources hydriques importantes. La deuxième zone, relative aux pâturages (12,9 millions d'hectares), englobe l'arrière-pays et des terres arides et semi-arides, propices aux activités d'élevage. Elle est favorisée par la diversité du couvert végétal et le cheptel important de 18.000 têtes camelines, 32.000 ovines et 25.000 caprines. Sahara vert en 2020 ? Doté d'un investissement global de 712 millions de DH, le plan agricole de la région Oued Eddahab-Lagouira prévoit la réalisation de 17 projets, qui se répartissent entre onze pour la production animalière et six pour la production végétale. Plus de 17.200 postes d'emploi stables seront à pourvoir en 2020, dont 16.100 dans le secteur des primeurs et 1.600 dans les filières de la production animalière. Le plan prévoit, ainsi, l'extension des superficies consacrées aux cultures de primeurs pour atteindre 1.000 ha à l'horizon 2020 (contre 450 ha actuellement) et l'augmentation de la production sous serre pour passer de 36.000 tonnes (enregistrées fin 2009) à 76.000 en 2013 et 116.000 en 2020. Du côté de la production animalière, le plan ambitionne la commercialisation au niveau de la région de 3.000 tonnes de lait camelin par an à l'horizon 2020, l'augmentation de la production en viandes blanches de plus de 600% à la même échéance et l'élévation de la production des viandes rouges de 50% à l'horizon 2013 et de 74% à l'horizon 2020.