L'euro reprend enfin des couleurs. Tous les marchés étaient suspendus aux lèvres du gouvernement grec, et les nouvelles mesures qu'a prises celui-ci ont eu pour effet de renforcer la monnaie européenne. Elle avait atteint son taux le plus bas depuis 9 mois et demi. Sa baisse était alimentée par la crainte et surtout le doute des marchés sur la capacité de la Grèce à assainir ses finances. Ce qui aurait eu pour conséquence d'entraîner toute la zone euro dans sa chute. L'euro avait ainsi perdu 10% vis-à-vis du dollar depuis le début de la crise grecque en novembre 2009. Pourtant le Fonds monétaire international avait reconnu que cette baisse ne faisait que remettre l'euro à «sa valeur fondamentale» dans une note remise le week-end dernier à Séoul aux vice-ministres des Finances du G20.L'euro avait entamé sa remontée la veille avant même la tenue de la réunion des ministres hellénique. Les spéculateurs avaient parié sur le sauvetage de la Grèce et espèrent voir l'UE mettre en place un plan de relance, ou du moins de sauvetage du pays en faillite. Certains médias financiers les ont confortés dans cette démarche, annonçant que Paris et Berlin se seraient mis d'accord sur une feuille de route. Par ailleurs, sur le plan économique, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 0,9% en février, en baisse par rapport à celui relevé en janvier à 1,0%. Mardi, l'euro valait 1,3562 dollar contre 1,3556 dollar lundi soir vers 22h00 GMT.L'euro baissait cependant face au yen à 120,66 yens contre 120,78 yens la veille. Vers 17h00, la livre britannique perdait du terrain face à l'euro à 90,79 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,4938 dollar. La monnaie helvétique était stable face à l'euro à 1,4636 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0792 franc suisse pour un dollar.L'once d'or a fini à 1.126,50 dollars au fixing du soir contre 1.114 dollars lundi. Le yuan chinois a terminé à 6,8266 yuans pour un dollar contre 6,8263 yuans la veille.