Le site de recrutement en ligne, Amaljob, a livré mardi dernier les résultats de son étude sur l'employabilité des femmes au Maroc. Menée auprès d'un échantillon de 3.500 femmes issues essentiellement du urbain milieu (l'axe Casa-Rabat), l'enquête révèle que ces dernières sont globalement satisfaites de l'évolution de leur situation. Elles n'en restent pas moins exigeantes et attendent des améliorations significatives à moyen terme. Sur la question de la carrière, plus de 50% des femmes déclarent être moyennement satisfaites de leur job contre près 22% qui ne le sont nullement pas. Mais c'est surtout la question relative aux raisons qui les poussent à travailler qui révèle les véritables aspirations de ces femmes. La quasi-totalité d'entre elles affirment embrasser une carrière professionnelle pour assurer leur indépendance financière (83,61%) et s'épanouir en exerçant une activité professionnelle (65,77%). Ce besoin d'indépendance et d'émancipation vis-à-vis de l'homme se confirme également à travers les réponses étonnantes fournies par les sondées sur les questions relatives à la mobilité géographique. Plus d'un tiers d'entre elles se déclarent être prêtes à tenter une expérience professionnelle à l'étranger. Une autre bonne nouvelle est que ces femmes se considèrent de moins en moins discriminées dans leur environnement professionnel. Mais elles avouent rencontrer encore beaucoup d'obstacles en matière d'évolution de carrière, liés essentiellement à la difficulté à concilier vie familiale et vie professionnelle. Pour améliorer ce volet, leurs attentes s'adressent surtout aux entreprises qui les emploient. Les employeurs, estiment-elles, doivent mettre en place un cadre de travail leur permettant par exemple de pouvoir travailler à mi-temps ou suivant des horaires flexibles, et prévoir aussi des services d'aides aux employés (conciergerie, crèche, etc.). S.S.M