Luis Fernandez a, encore une fois, fait parler de lui, non pas en tant que candidat pour prendre en main l'équipe de France, puisque apparemment la fédération française ne veut pas de son talent, mais, plutôt, en tant que futur entraîneur de l'équipe du Maroc. Sans postuler, l'ancien entraîneur du Paris-Saint-Germain a vu son nom figurer sur la liste des entraîneurs pressentis pour prendre les destinées des Lions de l'Atlas. Tout cela grâce au quotidien français «Le Parisien», qui a bien «soigné» l'info. Une organisation de communication qui est loin d'être innocente. L'objectif étant de vendre le technicien français, déjà sous contrat avec RMC, sur laquelle il anime l'émission «Luis attaque». Derrière l'école française de football, il y a tout un lobby. Pour preuve, six techniciens français se sont succédés à la tête du onze national, pour ne citer qu'Henri Michel, à deux reprises, Philipe Troussier, Just Fontaine, ... Cette intox a poussé le président de la Fédération royale marocaine de football, Ali Fassi Fihri, à sortir de son silence pour couper court à toutes ces rumeurs. Selon le patron du football marocain, aucune négociation n'a eu lieu avec l'ex-coach de l'Athletico Bilbao. Certes, plusieurs discussions ont été engagées avec plusieurs entraîneurs, mais n'ont pas abouti. Cela bloque, surtout, au niveau financier. Avant Fernandez, plusieurs noms avaient été avancés : Philipe Troussier, Bruno Metsu, Hervé Renard,... Il faut dire que l'annonce par le président de la FRMF de la nomination, avant fin juin prochain, d'un entraîneur de gros calibre a fait monter les enchères d'un cran. On a commencé alors à parler d'Eric Gerets, de Carlos Bianchi ou encore de Luis Aragones. Certains sont allés jusqu'à proposer l'homme le plus titré d'Afrique, Hassan Shahata. Pour les plus nostalgiques, une pétition a été mise sur Facebook, revendiquant le retour de Baddou Zaki. Tant que le marché est encore ouvert, chacun vante ses propres mérites. Agenda serré Après Aziz Bouderbala, encore sous l'effet de Shehata et de Rabah Saâdane, qui s'est dit prêt à qualifier le Maroc pour la prochaine coupe du monde, c'était au tour de Mustapha Madih d'entrer en lice, cette fois-ci, depuis les Emirats Arabes Unis. Ce statu quo technique, il n'y a pas que l'équipe première qui en souffre, elle qui entame les phases éliminatoires de la CAN 2012 au mois de septembre prochain. Les autres équipes nationales aussi. «On n'a pas eu de réponse jusqu'à maintenant. Tout le monde attend», souligne Mustapha El Haddaoui, entraîneur des juniors, sous contrat avec la fédération jusqu'en 2011. Même à la direction technique, l'heure est à l'attentisme. «J'ai soumis mon projet technique et j'attends toujours la réponse», fait savoir Jean-Pierre Morlan, directeur technique national. Si les équipes olympique et junior ont largement du temps pour se préparer aux prochaines échéances, notamment les Jeux olympiques et le Championnat d'Afrique, les cadets, eux, sont pris par le temps. «On a du pain sur la planche», ajoute le technicien français. Un programme serré puisque l'équipe, sans entraîneur depuis que l'on a remercié Hicham Idrissi, entamera, au mois d'avril prochain, le tour préliminaire de la Coupe d'Afrique face à la Guinée Bissau. Mais bien avant, les cadets devront affronter soit le Mali, soit le Cameroun, avant d'enchaîner avec le tournoi de l'UNAF, qui aura lieu soit en Algérie soit en Tunisie. L'équipe junior, elle, exemptée du tour préliminaire, affrontera le 24 juillet prochain le vainqueur de la rencontre Tunisie-Sénégal. Le match retour est prévu pour le 7 août. En attendant que l'information soit confirmée ou infirmée, le 2 mars prochain, Hassan Benabicha devrait s'occuper des cadets, Mustapha El Haddaoui et Mohamed Souhail, des juniors et Abdelhadi Skitioui des olympiques.