Après une année passée à batailler pour l'amélioration de l'éclairage public, la mise à niveau technique et de sécurité des installations électriques et la prise en compte par les autorités publiques de la problématique de la collecte des déchets, les industriels de la zone industrielle dévoilent ce mardi 23 février un plan d'action qui reprend certains de ces points et trace de nouvelles pistes pour 2010. Plusieurs points figurent sur l'agenda de l'Association de la zone industrielle de Gzenaya (AIZIG), notamment accélérer les procédures de quitus fiscal, améliorer le recouvrement des cotisations, construire un siège social, obtenir la certification de qualité et d'environnement, régler le problème des déchets, développer la coopération avec la CCI de Séville et poursuivre les actions sociales et environnementales. Pour le président Zouhair Magour, «l'obtention du quitus fiscal et de conformité d'activité peut parfois se révéler difficile pour certaines entreprises», car celles-ci auront attendu que les infrastructures soient mises en place avant de démarrer la construction de leur activité alors que le contrat de vente par le lotisseur MEDZ indique un délai de 36 mois. Ce problème se rajoute au fait que des acquéreurs de lots industriels finissent par exercer une activité autre que celle prévue au moment de l'acquisition du lot. Les industriels plaident pour de la souplesse et une analyse des circonstances et conditions du changement. Avec un budget de 690.000 DH en 2009 pour un potentiel de 1,3 MDH, l'AIZIG envisage de développer les actions de recouvrement, et cette année d'avoir plus systématiquement recours à un avocat pour mener à bien cette tâche. Le président Magour rappelle que «l'article 8 du cahier des charges de la zone industrielle stipule de manière claire que tout acquéreur de terrain est considéré comme membre d'office de l'association et doit s'acquitter de ses cotisations». Partant, l'AIZIG veut développer son organisation et ses activités et se doter d'un véritable siège administratif. Le travail sur le dossier des déchets devrait également se poursuivre. En ce début d'année la société Tecmed et la commune de Gzenaya ont pris contact avec l'initiative de l'AIZIG pour trouver une formule de travail. Tecmed est déjà contractante pour le ramassage des déchets urbains des communes voisines de Tanger. Une partie du financement devrait venir d'une meilleure répartition de la facture de l'éclairage public entre les communes de Gzenaya et de Tanger. La résolution de ce problème conditionnera en grande partie la marche vers l'obtention d'une certification ISO 9001/2008 pour la qualité et l'environnement; celle-ci doit se faire en collaboration avec le CMPP, le Centre marocain de production propre. La ZI de Gzenaya est aujourd'hui valorisée à 60% en moyenne, sa capacité totale est de 512 lots industriels et de 700 lots d'habitat avec 150.000 habitants attendus à terme, l'ensemble sur une superficie de 129 hectares. L'AIZIG compte également beaucoup sur son partenariat avec la Chambre de commerce de Séville pour attirer des investisseurs et développer la sous-traitance pour le marché espagnol. Cependant, en ce moment, les hommes d'affaires andalous en visite sont plutôt eux-mêmes à la recherche de débouchés pour leurs produits et leurs services. Mais l'AIZIG et la CCI de Séville vont s'engager à encourager les contacts, à mettre des espaces de travail à la disposition de l'autre partie, à fournir des informations d'ordre juridique, fiscal et marketing. Enfin l'AIZIG souhaite qu'un regard supplémentaire soit porté sur la qualité des travaux de réhabilitation menés sur la zone industrielle pour un budget de 27 MDH débloqué par MEDZ en janvier 2008. Moins d'un an après la fin des travaux, des sections de la voirie montrent déjà de grands signes de faiblesse. Dès l'été prochain, la ZI de Gzenaya doit accueillir un centre de stockage et de distribution de la Sonasid et le confectionneur Solinge et ses 2.000 salariés. Gzenaya est ambitieuse : elle veut aussi accueillir le futur technopark régional promis par le ministre de l'Industrie et du commerce, Ahmed Réda Chami.