Les Echos quotidien : Luxe Radio vient de souffler sa première bougie. Que faut-il retenir de cette année de lancement ? Abdessamad Aboulghali : Nous avons vécu une belle année ! Globalement, je suis satisfait des résultats obtenus en un an d'exercice aussi bien sur le plan éditorial, de l'audience que commercial. Associer le luxe à la radio n'est pas un pari facile. Il fallait donc que nos collaborateurs saisissent et s'approprient le concept et les valeurs de Luxe Radio. Ce chantier a nécessité beaucoup de temps et une forte mobilisation. Et c'est loin d'être fini. Ce travail se poursuit, car il est difficile de développer une marque médiatique forte et cohérente en l'absence de l'adhésion des ressources humaines à la vision et aux valeurs défendues par un média. L'autre challenge à relever était celui de positionner la marque Luxe Radio aussi bien auprès des auditeurs que des annonceurs. Là encore, le défi n'était pas gagné d'avance. Tout au long des premiers mois de la naissance de Luxe Radio, je n'ai pas arrêté de dire à mes équipes qu'il fallait faire preuve de détermination et de patience. Les résultats atteints nous confortent aussi bien dans notre vision que dans notre démarche. C'est une source de motivation pour offrir le meilleur. Associer le luxe à la radio n'est-il pas un pari fou... surtout au Maroc ? Tout acte d'investissement comporte des risques. Nous avons pris le temps qu'il faut pour préparer ce projet et le mettre sur pied. Dans notre conception, le luxe renvoie à l'art de vivre. Luxe Radio se veut le miroir de l'art de vivre marocain sans pour autant négliger l'art de vivre international. Notre promesse est claire : goût, élégance et raffinement. Elle se décline au niveau de notre grille des programmes. Une grille qui a évolué de manière progressive tout au long de cette première année de lancement. Sur le plan commercial, Luxe Radio s'en sort plutôt bien. En janvier et en février derniers, la station a accaparé la plus grosse part du gâteau publicitaire radiophonique. À quoi attribuez-vous cette performance ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 90% des annonceurs de Luxe Radio n'ont jamais investi auparavant le média radio. En d'autres termes, notre station a eu un effet structurant sur le marché radiophonique. Luxe Radio a permis à des annonceurs de franchir pour la première fois le pas de la radio parce que tout simplement nous ne vendons pas de l'audience mais une qualité d'audience. Malgré l'abondance de l'offre, le marché publicitaire radiophonique reste encore sous-investi. La donne va-t-elle changer avec la mise en place de la nouvelle mesure d'audience ? Au Maroc, la radio n'a pas un problème de volume d'audience mais de qualité d'audience. Il faut trouver le moyen d'élargir le gâteau publicitaire. Luxe Radio n'a pas souhaité s'inscrire dans ce projet de mise en place de mesure d'audience parce que tout simplement le panel retenu ne prend pas en compte les caractéristiques de son auditoire. M.D