Une nouvelle cartographie des risques pour la Marocaine des jeux et des sports (MDJS) est sur les rails. Et «même s'il est encore prématuré d'évoquer les résultats de l'étude lancée», comme nous l'explique le management du bookmaker marocain, les enjeux de la nouvelle évaluation sont cruciaux pour le plan d'action de la MDJS pour l'année 2011. Une année durant laquelle de nouvelles exigences seront adoptées dans le mode de gestion de l'opérateur. D'abord après l'adoption de la nouvelle loi sur la lutte contre le blanchiment d'argent, celle relative à la protection des données à caractère personnel et surtout pour bien se préparer à la nouvelle formule des paris en ligne qui est presque achevée. La cartographie des risques demeure un outil précieux pour mesurer le positionnement de l'entreprise qui détient toujours aussi le monopole en matière de jeux de hasard et de grattage. Des segments qui présentent plus de 68% des activités de la MDJS. Changement de cap La nouvelle étude permettra également à l'entreprise de rester dans l'esprit de la convention qui la lie à l'Etat. «La MDJS souhaite rapidement effectuer une cartographie des risques prenant en considération tant la situation d'exploitation à court terme que les facteurs de risque à moyen et long termes qui pourraient mettre en difficulté l'entreprise dans la réalisation de ses missions et de son plan de route», souligne le management de l'entreprise qui souhaite que cette cartographie puisse être établie dans les trois mois à venir. Une attention très particulière sera accordée aux risques d'ordre opérationnel, liés à la sécurité des systèmes d'information comme les pannes de réseau, et les cas d'intrusion dans le réseau à des fins de fraude. Le réseau des détaillants sera aussi présent dans cette nouvelle cartographie. Il s'agira surtout de détecter les divers cas de lobbying pour demander l'augmentation des commissions sur les ventes mais aussi les comportements addictifs et les infractions classées dans «la préférence de ventes». Le bookmaker marocain veut faire d'une pierre deux coups : lutter contre les associations illégales de parieurs et protéger les moins de 18 ans. Les principales études mondiales qui ont été faites sur le sujet ont effectivement montré qu'une grande partie des mineurs ne pratiquait pas un jeu «responsable». D'autres aspects seront aussi pris en compte par la nouvelle cartographie des risques de la MDJS, essentiellement ceux concernant la gouvernance. Sont aussi concernés les risques «juridiques et réglementaires en cas de perte du monopole suite à une éventuelle libéralisation du marché des jeux de loterie ou à une modification du référentiel légal et celui du contentieux joueur», tient à préciser le management de l'entreprise pour mieux éclairer les visées probablement profondes de cette mise à niveau de la carte des risques. Si rien ne filtre encore sur les avancées de cette nouvelle étude, l'étape la plus délicate sera certainement liée à la mise en place d'un plan d'action qui prend en compte tous les nouveaux aspects liés à l'extension de l'offre de la MDJS dont le chiffre d'affaires a augmenté de plus de 28% depuis le changement du prestataire du service. Y.B