- La première convention donnant naissance à ce régime particulier, c'était en février 2000 -Les MEAD ont permis aux exploitants de maîtriser la chaîne logistique door to door Au dernier recensement, ce sont plus de 46 MEAD (Magasins, entrepôts et aires de dédouanement) qui sont exploités au niveau national. La quasi-majorité de ces MEAD sont concentrés à Casablanca, avec 40 unités. Quatre MEAD sont exploités à Tanger, une unité à Mohammedia et une autre à Sidi Ghanem, dans la région de Marrakech. Véritables zones d'organisation de la logistique, les MEAD permettent le stockage provisoire, à l'importation et à l'exportation, des marchandises mises en douane dans des locaux agréés en attendant de leur assigner un régime douanier définitif. Voilà déjà dix ans que la première convention donnant naissance à ce régime particulier a été signée. C'était en février 2000. À l'époque, cette nouvelle disposition répondait à un besoin urgent formulé par les opérateurs du transport routier et maritime, qui pointaient du doigt un grand nombre de dysfonctionnements et des retards très coûteux en termes de clientèle. L'apport des MEAD est certain, mais des dysfonctionnements, il en reste encore. Un gain en coût logistique salvateur en période de crise Depuis, avec les ports secs, les grands chargeurs disposent d'une célérité dans l'apurement des documents et sont en mesure de maîtriser la chaîne logistique Door to Door, les services douaniers étant dédiés pour chaque plate-forme sous douane autorisée avec une présence in situ. Du travail, il n'en manque pas. Pour la majorité des exploitants, le taux de remplissage de leurs capacités tourne autour des 90%. Autant dire que l'encombrement est devenu une réalité quotidienne. D'extension en nouvelle implantation, les principaux chargeurs à l'import et à l'export rivalisent en augmentation de capacités, en termes de plate-forme sous douane, attirés en cela par le gain de coût en logistique, estimé à 40% par rapport au port de Casablanca. Cela permet aux produits marocains à l'export d'être plus concurrentiels. L'import aussi a gagné en ampleur et en fluidité, notamment en termes de délais de livraison et en célérité dans le traitement des documents. D'autant plus qu'il y a une baisse dans le volume des activités en 2009. Au port de Casablanca, le transport routier a représenté -20% à l'import et -30% à l'export. C'est donc un sérieux ralentissement d'activités en termes de flux import-export. 2010 promet d'être une année difficile pour les professionnels. La crise et ses effets vont perdurer pour cette année. Olivier Antoniotti, directeur général de M&M prédit: «Nous allons encore souffrir, mais nous souffrirons moins que les sociétés qui n'ont pas investi».