Une réunion est prévue fin janvier à Abu Dhabi pour ficeler les derniers détails. Les sponsors classiques voient d'un mauvais œil l'arrivée de la compagnie émiratie Retenu dans le groupe mondial devant être sponsorisé par la compagnie aérienne des Emirats arabes unis «Etihad», le Raja de Casablanca devra encore patienter avant de pouvoir prendre son envol. «Il y a un blocage de la part d'un club qui n'a pas encore rempli toutes les conditions nécessaires pour son adhésion», confie aux «Echos quotidien», Mohamed Aouzal, président du comité directeur du Raja, sans dévoiler de noms. Interrogé sur le cas du Raja, ce dernier a fait savoir que le dossier n'était pas encore bouclé. «On est en pleine discussion et on attend de réunir un certain nombre d'éléments». On n'en saura pas plus. Pour faire avancer les choses, une réunion devrait se tenir fin janvier ou début février prochain au siège de la compagnie émiratie à Abu Dhabi. «C'est une réunion un peu particulière. Il faut que tout soit finalisé au niveau du groupement, pour que la compagnie donne son accord», précise Aouzal. Il y a quelques semaines, la firme émiratie, installée au Maroc depuis 2006, avait demandé un rapport détaillé sur la situation du Raja : Historique, palmarès, nombre de matchs diffusés à la télé, gestion et surtout, le groupe voulait savoir si le Raja avait un statut d'association ou de société anonyme. Nouvelle approche pour les dirigeants du club peu habitués à ce genre d'exercice, mais qui devraient s'y soumettre, car l'enjeu est de taille. 150 millions de dirhams sur quatre ans, il s'agit là du plus gros contrat de sponsoring non seulement pour le club, mais de toute l'histoire du championnat national de football. Guerre intestine «Cela fait plus d'un an, depuis décembre dernier, que nous négocions ce contrat. Au-delà du montant de ce contrat, celui-ci nous permettra de bénéficier de l'expertise et du savoir-faire des clubs qui nous ont précédés», souligne Aouzal. Certes, l'arrivée de ce géant du transport aérien en tant que sponsor officiel va renflouer la trésorerie du club, mais elle va aussi mettre le club devant l'obligation de résilier tous ses autres contrats de sponsoring. Encore faut-il que ces sponsors acceptent. Selon une source proche du club, ce projet mondial a failli tomber à l'eau quand certains membres de l'ancien bureau et certains adhérents du Raja avaient adressé une lettre aux responsables d'Etihad, leur demandant de rompre les négociations, estimant que l'actuel bureau du Raja n'avait pas de légitimité. Il a fallu alors plusieurs interventions, notamment celle du ministre de la Jeunesse et des sports, Moncef Belkhayat en visite aux Emirats arabes unis, pour rectifier le tir et relancer à nouveau les négociations. Outre le Raja, cinq équipes mondiales ont déjà adhéré à cette association, à savoir l'Athletico de Madrid, Manchester City, Al Ayn, une équipe de Shanghai et une autre de la Thaïlande. Six autres sont attendues, d'Afrique du Sud et d'Amérique latine, pour former le G12.