Acualité nationale oblige, cette année, la journée de la femme a une connotation très particulière. Pour célébrer cet événement, la rédaction des «Echos quotidien» rend hommage à ces femmes marocaines qui ont tous les atouts pour siéger au gouvernement et assurer une gouvernance à la hauteur des attentes des Marocains Alors, ce 8 mars 2011... un marronnier comme un autre? Actualités locale et régionale obligent, c'est loin d'être le cas cette année. Les marches du 20 février, leur impact et les débats chauds autour de la gouvernance qui secouent, en ce moment, les sphères économiques et politiques décisionnelles donnent à cette journée internationale de la femme une connotation très particulière. Forte de ce constat, la rédaction des «Echos quotidien» n'a pas voulu faire dans la facilité. Quel traitement journalistique novateur réserver à cet événement ? La question a soulevé de vifs débats. Nous avons voulu placer la barre très haut. Pour nous, il était primordial d'être créatifs et prospectifs. Ce qui n'est pas une mince affaire ! Notre brainstorming a duré des heures. Au fil des discussions, une idée est lancée : Pourquoi pas un gouvernement marocain où les femmes hériteront de portefeuilles stratégiques voire un exécutif composé à 100% de la gent féminine? Ouf de soulagement... enfin une piste ! L'idée a fait tout de suite l'unanimité. Pourquoi ? Elle repose à la fois sur un constat et une conviction profonde. Certaines femmes marocaines exerçant leurs talents dans la politique, l'économie, le business, le social, la diplomatie... ont démontré une expertise dans leur domaine, qui force le respect et l'admiration. Leur mobilisation n'a pas de limites et il suffit juste de leur donner réellement une opportunité. Le temps n'est-il pas venu pour qu'elles passent à un autre registre, à savoir celui de la gestion au quotidien des affaires du pays ? À leur manière, bien évidemment. Il y en a qui ont déjà goûté et qui goûtent encore à ce privilège. Oui... parce que dans la configuration politique actuelle, siéger à l'Exécutif dépend encore du bon vouloir des états-majors des partis dirigés par des hommes. Les résistances ont la peau dure et cette volonté affichée d'accorder aux femmes plus d'espace et de pouvoir se résume davantage à des effets d'annonces. Passons ! Cap historique Notre démarche est aussi confortée par des faits historiques. Dans l'histoire de l'humanité, les femmes ont été rarement mêlées à des scandales liés à la gouvernance publique. Quant aux hommes, ils ont toujours fait l'objet de critiques virulentes dans ce domaine. L'idée ici n'est pas de diaboliser la gestion masculine ou de jeter des fleurs aux femmes, mais plutôt de dire que l'histoire est riche d'enseignements à ce propos. La nôtre aussi. Et en parlant d'histoire, le moment est venu de changer de cap. Cela ne peut se faire sans l'apport des femmes. Il faudra d'abord que les hommes en soient convaincus et qu'ils défendent corps et âme cette idée, qui sans doute pourrait contribuer au changement du cours de l'histoire. Et les profils de femmes présentant toutes les compétences pour assurer une gestion rigoureuse de plusieurs dossiers chauds ne manquent pas. Commençons par la Primature. Qui est cette femme qui a tous les atouts pour aspirer au poste de Premier ministre? Après mûre réflexion, notre choix s'est porté sur la Conseillère du Roi, Zoulikha Nassri. Les raisons ? Une connaissance fine de l'ensemble des dossiers et des chantiers stratégiques à mener, sa fibre sociale, son ouverture d'esprit, sa forte capacité de mener des projets et d'exiger des résultats mais aussi son talent de fédératrice... sont connus et reconnus. En un mot, ses méthodes sont efficaces et sa rigueur font d'elle une future chef de gouvernement hors pair. Pour le reste des départements ministériels, notre sélection n'a pas été une entreprise facile. Encore une fois, nous avons eu l'embarras du choix. Assia El Ouadie (Justice), Fouzia Zaâboul (Economie et finances), Latifa Akharbach (Communication), Aziza Bennani (Culture), Nezha Lahrichi (Commerce extérieur), Latifa Jbabdi (Développement social et solidarité), Hakima Himmich (Santé), Meriem Bensalah (Jeunesse et sports), Samira Sitail (Affaires étrangères), Bassima Hakkaoui, (Affaires islamiques), Merieme Chadid (Energie et environnement), Saloua Karkri Belkziz (Emploi et formation professionnelle), Mounia Lahlou (Habitat et urbanisme)... autant de femmes que l'on ne présente plus et qui, par leur dévouement, méritent d'être au devant de la scène. Leurs parcours et leurs réalisations parlent pour elles (indépendamment de leur appartenance politique) . Si l'occasion se présente pour qu'elles siègent au gouvernement, nous sommes convaincus qu'elles vont nous étonner et donneront le meilleur d'elles-mêmes. Elle feront sans aucun doute honneur à l'ensemble des Marocains. Chapeau bas, Mesdames ! M.D