Le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde, annonce, mercredi à Genève, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), estimant qu'il fera 84 millions de morts entre 2005 et 2015 si aucune mesure n'est prise. A l'occasion de la journée mondiale contre le cancer célébrée le 4 février de chaque année, l'OMS, aux côtés de l'Union internationale contre le cancer, met en avant des moyens susceptibles de faire reculer la charge de cette maladie partout dans le monde. Cette année, la journée, qui aura pour thème «Prévenir le cancer, c'est possible», mettra l'accent sur des mesures simples de prévention telles que: ne pas fumer, avoir un régime alimentaire sain et faire régulièrement de l'exercice, modérer sa consommation d'alcool et se protéger des infections cancérigènes. Cancer est un terme général appliqué à un grand groupe de maladies qui peuvent toucher n'importe quelle partie de l'organisme. L'une de ses caractéristiques est la prolifération rapide de cellules anormales qui peuvent essaimer dans d'autres organes, formant ce qu'on appelle des métastases. De nombreux cancers peuvent être prévenus en évitant les principaux facteurs de risque. Un nombre significatif de cancers peuvent être soignés par la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie surtout s'ils sont détectés suffisamment tôt. Plus de 70% de tous les décès par cancer surviennent dans des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire où les ressources susceptibles d'être affectées à la prévention, au diagnostic et au traitement du cancer sont limitées voire inexistantes, explique l'OMS, soulignant que le tabagisme à lui seul est à l'origine d'environ 1,5 million de décès par cancer chaque année. L'Organisation estime que plus de 40% des cancers sont évitables mais que la très forte augmentation de facteurs de risque tels que le tabagisme et l'obésité contribue à l'accroissement des taux de cancer, surtout dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire.Du fait de la mondialisation des marchés et de l'urbanisation, l'OMS observe une évolution rapide au niveau mondial conduisant à une consommation croissante de produits alimentaires transformés riches en graisse, en sucre et en sel ainsi que de produits du tabac, à une baisse de la consommation de fruits et légumes et à une tendance accrue à la sédentarité - autant de facteurs qui entraînent un accroissement de la charge (c'est-à-dire de l'incidence) du cancer et d'autres maladies chroniques. Il convient de mentionner d'autres facteurs de risque évitables comme les substances cancérogènes présentes dans l'environnement et les infections dues au virus de l'hépatite B ou au virus du papillome humain.