«Nous sommes en train d'envisager une reprise d'une session de négociations à la mi-février». C'est ce que vient de déclarer hier Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, lors d'une conférence de presse tenue en marge du 14e sommet ordinaire de l'Union africaine (UA), qui a ouvert ses travaux dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Le Secrétaire général de l'ONU a rappelé que son envoyé personnel pour le Sahara, Christopher Ross a eu des discussions «actives» avec les parties concernées, ajoutant que les consultations informelles d'août dernier à Vienne «se sont révélées très utiles». «Si les choses évoluent favorablement, il y a une possibilité pour que les négociations puissent reprendre à la mi-février», a précisé Ban Ki-moon, sans toutefois donner plus de détails. Un appel à une solution rapide Cette déclaration fait suite à la lettre envoyée jeudi par le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, à l'adresse de Ban Ki-moon, où il invite l'ONU et les pays soucieux de favoriser une solution «rapide» à la question du Sahara, à amener l'Algérie à assumer une responsabilité «pleine, active et constructive» dans la recherche d'un règlement de ce différend. Cet appel à une solution rapide est motivé, selon le ministre, par la recherche d'une stabilité des Etats de la région. Dans la même lettre, Fassi Fihri note que l'initiative d'autonomie demeure au centre de tout effort visant à dégager une solution définitive à ce différend. «Dès lors, a-t-il relevé, le progrès ou l'absence de progrès, lors des prochaines étapes de négociations, dépendra de l'attitude des autres parties vis-à-vis de la dynamique politique de compromis et de leur disposition à abandonner leur stratégie malveillante de déviation du processus de Manhasset». Le ministre des Affaires étrangères n'a d'ailleurs pas manqué de lancer une promesse à la communauté internationale. Cette dernière sera en mesure d'apprécier, durant les semaines à venir, la sincérité de l'engagement des uns et des autres et leur volonté de faire preuve du sens du compromis et du réalisme requis par les résolutions du Conseil de sécurité.