De nombreuses grandes banques centrales ont annoncé mercredi la fin du système de prêts d'urgence en dollars mis en place pendant la crise financière. La raison principalement invoquée est celle de l'amélioration des conditions du marché. Résultats des courses, la demande de lignes de swaps en dollars, à travers lesquels la Fed a «allongé» plusieurs milliards de dollars aux sociétés financières étrangères, via les autres banques centrales, a très fortement reculé. La décision, annoncée dans des communiqués coordonnés, marque le premier retrait unifié du soutien exceptionnel instauré pour la sauvegarde des marchés financiers. La Banque centrale européenne, la Banque du Japon, la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse (BNS) ainsi que plusieurs autres banques centrales, notamment de Suède et du Brésil, ont expliqué qu'elles laisseraient expirer leurs accords «swaps» en dollars conclus avec la Réserve fédérale des Etats-Unis, et ce dès le 1er février. «Ces lignes, qui ont été établies pour contrer la pression sur les marchés du financement, ne sont plus nécessaires, compte tenu des améliorations constatées dans le fonctionnement des marchés financiers l'année passée», déclare la BCE dans un communiqué. Et d'ajouter que «Les banques centrales continueront à coopérer si nécessaire». Un processus de longue date Après la chute de Lehman Brothers, nombre d'investisseurs cherchaient désespérément des fonds à emprunter, puisque les voies normales de financement, notamment les marchés à court terme, n'étaient plus accessibles. À travers le système mis en place, la Fed offrait des dollars aux banques centrales étrangères contre leurs devises. Les banques centrales étrangères prêtaient ensuite ces dollars aux banques de leur pays, permettant aux sociétés d'avoir accès au dollar. Le communiqué des banques centrales a coïncidé avec celui de la Fed, qui a précisé que les lignes de swaps prendraient fin comme prévu le 1er février. Le comité de politique monétaire de la Fed avait ouvert des lignes de swap avec la BCE et la BNS en décembre 2007, à l'époque où la crise financière prenait de l'ampleur. La Fed a également ouvert des lignes avec une multitude d'autres banques centrales, notamment japonaise, britannique, canadienne et australienne.