En 1994, l'élection de Nelson Mandela à la tête de son pays consacre la fin de l'Apartheid. Encourager tous les Sud-Africains à soutenir leur équipe de rugby à l'approche de la Coupe du monde est désormais son leitmotiv pour unifier son pays, encore profondément divisé tant sur le plan racial qu'économique. Et puis le sport, c'est la parole des champions! Une cause commune allie donc le président avec le capitaine de l'équipe de rugby sud-africaine pour gagner un pari: celui de se présenter au Championnat du monde en 1995. Quinze ans plus tard, alors que l'Afrique du sud reçoit la Coupe du monde, «Invictus», vient remuer le couteau dans la plaie, celle d'un film qui aussi symbolique qu'il soit, ne dissipe pas l'ombre, sinon toutes les ombres d'une histoire universelle de l'équipe. Nelson Mandela, aussi grand qu'il ait été, est glorifié par un jeu d'acteur les plus brillants de Morgan Freeman. L'acteur américain qui a raflé deux oscars grâce à ses collaborations avec Clint Eastwood, réalisateur d'«Invictus», livre une prestation remarquable faisant l'unanimité de ceux qui ont eu à visionner le film. Avec 866.723 entrées en France, depuis sa sortie le 13 janvier, le dernier long métrage de Clint Eastwood est d'ores et déjà sélectionné aux Golden Globes dans trois catégories : meilleur acteur (Morgan Freeman), meilleur second rôle (Matt Damon) et meilleur réalisateur (Clint Eastwood). Le réalisateur producteur et acteur américain est finalement lui-même «Invictus». i.a