Les autorités chinoises ont ordonné– ou plutôt «demandé», pour être moins négativiste – aux principales institutions bancaires du pays de «réduire leurs prêts» pour le reste du mois de janvier. Cette mesure vise à juguler la récente explosion du crédit, rapportent des médias, d'après des sources bancaires relayées par plusieurs titres de la presse. La décision a pesé de tout son poids sur les cours de plusieurs banques cotées à Shanghai et Hong Kong, en affectant également les places boursières d'Asie-Océanie et d'Europe. Comme ci cela ne suffisait pas, la banque centrale chinoise a également demandé à plusieurs banques, notamment à Citibank et Everbright Bank de relever leurs réserves obligatoires d'un demi-point de pourcentage. Pékin s'efforce de garder le contrôle de la croissance du crédit bancaire, qui s'est envolé durant les premières semaines de l'année. La semaine dernière, la banque centrale avait déjà demandé aux établissements bancaires de relever leurs réserves obligatoires, pour la première fois depuis juin 2008. Cette nouvelle obligation imposée par la banque centrale est valable pour trois mois, et pourrait être prolongée ou intensifiée, ont déclaré à Reuters des sources citant des documents de la banque centrale. Trop de prêts «dopent» ! Les banques chinoises, toujours selon les mêmes sources, auraient accordé 1.100 milliards de yuans de prêts lors des quinze premiers jours de janvier, dont 500 milliards de yuans pour les quatre plus grands établissements du pays. En 2009, les banques chinoises ont accordé un montant record de 9.600 milliards de yuans de prêts (989 milliards d'euros). Cette tendance, couplée au plan de relance de Pékin de 4.000 milliards de yuans, a permis de relancer l'économie après l'engourdissement de la fin 2008.