Le projet de recherche marocain, baptisé MELHY, a été conçu, en 2022, par l'IRESEN et plusieurs partenaires. L'article de synthèse de ce projet met en évidence les avancées clés dans le stockage souterrain de l'hydrogène. Il met également en exergue le comportement mécanique du sel, la stabilité et le choix du site de stockage souterrain d'hydrogène dans les cavernes de sel ainsi que le potentiel du Maroc en tant que pôle stratégique pour les solutions de stockage de l'hydrogène. Grâce au potentiel de l'hydrogène en tant que vecteur d'énergie propre susceptible d'aider à minimiser la dépendance aux combustibles fossiles, les chercheurs se sont récemment penchés sur les technologies de production et le développement de solutions de stockage à long terme. Parmi ces récentes recherches, figurent celles de Samir Rachidi, directeur de l'IRESEN, de Nouhaïla Nabil, chef du département Systèmes hydrogène vert à l'IRESEN et d'autres auteurs qui ont publié un article de synthèse de cette recherche. Elaboré dans le cadre du projet MELHY, cette publication a étudié l'examen du comportement mécanique du sel, de la stabilité et du choix du site de stockage souterrain d'hydrogène dans les cavernes de sel et les principaux critères de sélection. Un accent particulier a été mis sur le potentiel du Royaume en tant que pôle stratégique pour les solutions de stockage de l'hydrogène. En effet, la feuille de route stratégique du Maroc prévoit la production à grande échelle d'hydrogène vert à partir de l'énergie solaire et éolienne avec son stockage souterrain, précisément dans des cavernes de sel. Le pays cherche à constituer une réserve d'hydrogène vert s'appuyant sur ces cavernes de sel comme options de stockage, faisant progresser ses objectifs pour un avenir énergétique plus durable et résilient. Repousser les limites du stockage souterrain d'hydrogène Dans ce contexte, le projet de recherche marocain baptisé MELHY a été conçu, en 2022, par l'IRESEN, l'institut marocain de recherche sur l'énergie solaire et les énergies nouvelles avec Green Energy Park (GEP), la Société marocaine de stockage (SOMAS), l'Université Ibn Tofail (UIT), l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et Hydrogène de France (HDF). Ce projet qui vise à repousser les limites du stockage souterrain d'hydrogène en relevant des défis critiques liés à la surveillance, à la collecte de données et à l'optimisation des performances a pour but de démontrer la préfaisabilité du stockage souterrain d'hydrogène dans des cavités salines avec des cycles fréquents de soutirage-injection d'un point de vue économique, technique et environnemental. Il vise également à démontrer la viabilité technique du stockage d'hydrogène dans une cavité saline, en phase avec les modes opérationnels émergents pour de nouvelles applications de l'hydrogène. Actuellement, malgré les avantages du stockage souterrain de l'hydrogène pour un déploiement à grande échelle, des problèmes tels que les réactions géochimiques et les fuites potentielles subsistent. Les cavernes de sel, meilleure option de stockage d'hydrogène En effet, les cavernes de sel sont actuellement considérées comme la solution de stockage souterraine la plus prometteuse grâce à leur faible besoin en gaz coussin, à la grande capacité d'étanchéité du sel gemme et à leur nature inerte, qui empêche la contamination par l'hydrogène. Plusieurs chercheurs estiment que les cavernes de sel constituent la meilleure option de stockage d'hydrogène à grande échelle car elles offrent le coût actualisé le plus bas par unité d'hydrogène. Elles offrent une capacité de stockage élevée, des taux de retrait rapides et une rentabilité élevée, ce qui en fait une solution viable pour le stockage d'hydrogène à grande échelle. Il va sans dire que les propriétés mécaniques et géo-mécaniques du sel jouent un rôle fondamental pour assurer la sécurité et la stabilité à long terme des installations de stockage souterraines. Yassine Saber / Les Inspirations ECO
