Les armateurs affiliés à la Chambre de la pêche au chalut de Safi et la Confédération nationale de la pêche artisanale se sont réunis à Safi, lundi dernier. Le tollé est général contre l'application du repos biologique sur l'ensemble du territoire marocain. Les volumes et les moyens de capture du poulpe au sud n'ont aucune commune mesure avec ceux appliqués par les pêcheurs au nord, indique Hachimi Mimouni, président de la Chambre des armateurs de la pêche au chalut de Safi. Comme argument avancé, le quota des captures n'est jamais atteint par nos barques, est-il ajouté. Un autre grief concerne l'intention d'interdire l'utilisation des filets de sardines. La réunion de Safi s'est tenue pour discuter sur les recommandations du procès verbal de la rencontre organisée dernièrement au ministère des Pêches maritimes, en présence des établissements professionnels nationaux. Les professionnels de Safi et ceux de la pêche artisanale au niveau national ont convenu de respecter les périodes de reproduction du poulpe, de ne pas capturer les spécimens ne dépassant pas les 500g et d'interdire la pêche en dessous de 3 miles. En matière de repos biologique, ils insistent également sur le recours aux directives de l'INRH (Institut national des ressources halieutiques) et aux orientations des patrons de pêche expérimentés et à l'état de la ressource et de la géologie marine. Ils invitent de plus le ministère de tutelle à mettre en place des mesures plus efficaces pour contrôler les circuits de commercialisation du poulpe. Allusion est faite aux pratiques illicites d'armateurs du sud ayant recours à des moyens détournés pour se soustraire à la taxe lors des débarquements. Filets de sardines Les marins de la flotte artisanale s'insurgent aussi contre «la volonté des «requins» de la pêche d'interdire l'utilisation des filets de sardines dans les petites barques». Les gros sardiniers capturent aussi sans aucun contrôle différentes variétés de poissons, fait remarquer le propriétaire d'une barque. Nous disposons aussi d'une autorisation de pêche émanant du ministère dans les différents sites aménagés, est-il précisé. Par ailleurs, les professionnels de la ville s'accordent à dire que l'application du certificat d'origine des captures a démarré dans de bonnes conditions à Safi. Cependant, la généralisation des caissons en plastique dans les barques, proposée depuis 2002, n'est toujours pas appliquée, fait-on remarquer.