Le territoire du Sahara marocain a franchi un nouveau palier stratégique dans la continuité des initiatives royales lancées durant les 25 ans de règne du Roi Mohammed VI. 49 ans après la Marche Verte, les provinces du Sud ont connu trois principales phases de leur histoire contemporaine et de leur développement socioéconomique. La dernière d'entre elles est résolument orientée vers l'Afrique. Le discours royal marquant le 48e anniversaire de la Marche verte a clairement placé ces provinces au cœur de l'Initiative royale pour l'espace atlantique. La voie est toute tracée pour la première cause nationale, celle du Sahara marocain avec le déploiement du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud (NDPS), et ce, depuis le 6 novembre 2015. Au premier rang des réalisations relevant de ce programme, se trouvent la voie express Tiznit-Dakhla, le Port de Dakhla Atlantique et la liaison électrique très haute tension Dakhla-Casablanca. Ainsi, ce territoire a franchi, depuis l'accession du Roi Mohammed VI au trône, un nouveau palier stratégique, dans la continuité des initiatives royales. L'une des illustration de ce changement de dimension est la concrétisation du Gazoduc Afrique Atlantique, lancé suite à l'initiative du Roi Mohammed VI et de l'ancien président du Nigéria Muhammadu Buhari, en plus de l'adhésion du Maroc à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). On compte aussi l'Initiative royale pour l'espace atlantique annoncée dans le discours royal à l'occasion du 48e anniversaire de la Marche verte, qui a vocation à favoriser l'accès des pays du Sahel à l'Océan atlantique. Une initiative qui a, elle aussi déjà remporté l'adhésion de plusieurs Etats sur le continent. Ces projets et tant d'autres sont les jalons à travers lesquels le Maroc, via ses provinces du Sud, renforce son ancrage africain. Ce chantier est à l'image de ce qui a été fait avec l'Europe et le reste du monde au niveau de la rive méditerranéenne grâce à Tanger Med, une infrastructure majeure opérationnelle depuis 2007 dans la région du nord. Quant au port de Nador West Med, son entrée en service est programmée pour 2027. Les provinces du sud au cœur de l'initiative Royale pour l'espace atlantique 49 ans après la glorieuse Marche Verte, les provinces du Sud ont connu trois principales phases de leur histoire contemporaine et de leur développement socioéconomique. La première période a été entamée dès 1976 et a pris fin en 2015, avec le discours royal du 6 novembre de cette année. Elle a été couronnée par le lancement du NDPS dont la concrétisation se poursuit toujours. Pour ce qui est de la deuxième phase, elle a porté sur la mise en place d'un nouveau statut administratif. Celui-ci consiste en une autonomie dans le cadre de la régionalisation avancée, avec l'adoption des lois organiques des régions, publiées au bulletin officiel n° 6440 du 18 février 2016. Depuis, les provinces du Sud, qui englobent les régions de Guelmim-Oued Noun, Lâayoune Sakia Al Hamra et Dakhla Oued Eddahab, ont été au centre d'une multitude d'initiatives. S'agissant de la troisième phase, elle a été entamée à l'occasion du 48e anniversaire de la Marche Verte lorsque le discours royal a placé les provinces du Sud au cœur de l'Initiative pour l'espace atlantique. «Si, par sa façade méditerranéenne, le Maroc est solidement arrimé à l'Europe, son versant atlantique lui ouvre, quant à lui, un accès complet sur l'Afrique et une fenêtre sur l'espace américain», a souligné le Roi lors de son discours. «Nous veillons à doter nos provinces du Sud des services et des infrastructures indispensables à leur développement économique», a ajouté le Souverain. Afin de mieux accompagner l'essor économique et l'extension urbaine des métropoles du Sahara marocain, le nouveau modèle de développement des provinces du Sud continue de porter ses fruits. Sur ce registre, bien que ces localités soient encore considérées comme des régions à faible contribution au PIB national, elles affichent les trajectoires les plus dynamiques avec des taux de croissance plus élevés que la moyenne nationale (3,6%) pendant la période 2014-2022 : Sakia Al Hamra (9,1%), Guelmim Oued Noun (5,5%), Dakhla Oued Ed Dahab (5,4%). Les infrastructures au centre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud Près de 10 ans après le lancement du Nouveau modèle de développement pour les provinces du sud, pour un montant global initial d'environ 77 MMDH, le budget a été revalorisé pour atteindre 87,55 MMDH. Sur un portefeuille de 654 projets, plus de la moitié a déjà été réalisée. La dynamique économique croissante des provinces du Sud est le fruit de plusieurs décennies d'investissements, à commencer par l'amélioration continue des infrastructures et équipements, la promotion des énergies renouvelables en plus de l'amélioration de l'offre en moyens de transport (aérien, terrestre et maritime). À leur tête, la voie express Tiznit-Dakhla et la construction d'un nouveau port atlantique dans la même ville en plus de la création de pôles de compétitivité. Il s'agit notamment du pôle halieutique de Dakhla, qui a grandement contribué à la production nationale, et du pôle industriel de Boucrâa, axé sur l'exploitation des phosphates. Sans oublier les pôles agricole et touristique relevant des trois régions. Les énergies renouvelables, incarnées par plusieurs projets ont apporté une nouvelle dimension à la croissance de ces territoires. C'est ainsi que les régions de Dakhla-Oued Eddahab, Laâyoune-Sakia El Hamra et Guelmim-Oued Noun accaparent la majeure partie de la superficie globale mobilisée en termes de foncier public pour la réalisation des investissements dédiées à l'énergie, avec des perspectives prometteuses similaires pour le développement de la production de l'hydrogène vert. De plus, l'introduction d'unités de dessalement d'eau, dont certaines fonctionnent grâce aux énergies renouvelables, montre l'élan de développement au sein des provinces du Sud et leur intégration harmonieuse à la nation. Yassine Saber / Les Inspirations ECO